À 35 ans, Marie Sermadiras a déjà vécu plusieurs vies professionnelles : cofondatrice de Treatwell à 22 ans, membre du comité de direction de L’Oréal, Direction Générale du groupe Cosfibel... Derrière ce parcours impressionnant, une constante : sa capacité à saisir les opportunités et à avancer sans peur du risque.
💡 "Je prends le business comme une forme de jeu. Il y a de l’enjeu, mais on apprend en jouant."
Avec une énergie communicative et une approche intuitive du leadership, Marie partage dans cette interview les rencontres qui ont marqué son parcours, son rapport au temps et sa vision d’une entreprise portée par une mission et des valeurs fortes.
🚀 "Nos visions long terme doivent redevenir notre étoile polaire."
Un échange inspirant à découvrir sans tarder !
Chaque pivot clé a été une rencontre. Je pense que la première a eu lieu en terminale. J’avais deux ans d’avance, mais je n’étais pas une très bonne élève, certainement un peu trop immature. J’ai pourtant eu la chance de croiser un professeur de mathématiques qui m’a redonné confiance en moi. Il m’a fait penser que je pouvais viser haut et intégrer HEC. Il a eu raison de me pousser. Pour la première fois, je me suis projetée vers l’avenir dans quelque chose de stimulant.
À HEC, deuxième pivot avec le parcours X-HEC Entrepreneurs. J’y ai découvert la puissance des rencontres, notamment celle de Mallorie Sia qui allait devenir mon associée. Ensemble, nous avons fondé Treatwell à 22 ans, avant de la revendre à 25 ans tout en continuant à y travailler pendant 3 ans. Deux périodes radicalement différentes : une première où tout était à construire, une seconde marquée par une accélération intense.
À 28 ans, j’ai quitté Treatwell. Je voulais un poste du même niveau, mais je n’avais plus envie de créer une entreprise. C’est alors que trois personnes formidables chez L’Oréal m’ont ouvert la porte d’une opportunité incroyable : intégrer le comité de direction de la division Active cosmetics en tant que CDO ,. Une expérience qui a été un véritable tremplin pour ma carrière, tout en me poussant une fois de plus hors de ma zone de confort.
Enfin, la rencontre la plus marquante de mon parcours a été celle d’Alain Chevassus, lors de mon premier voyage à New York avec L’Oréal. Nous avons sympathisé, puis gardé contact. En 2021, il m’a proposé de lui succéder à la tête de son entreprise. Je n’ai pas hésité, et ça a sans doute été le choix le plus heureux de ma carrière.
J’ai un rapport au temps assez particulier. J’ai vraiment envie de mordre la vie à pleine dents, de vivre intensément et de maximiser ce que je fais. Je suis donc très présente là où je suis.
Paradoxalement cela fait que je passe beaucoup de temps avec des personnes sans avoir d’agenda pour les rencontrer vraiment et laisser émerger ce qui éventuellement sortira de ces rencontres. Je suis plutôt timide de nature, je ne suis pas une femme de réseau, je n’aime pas les grands raouts. Mais je vais voir des gens et je sollicite des rencontres. Je prends le temps de parler, d’écouter, je partage ma passion du business et j’essaye de donner un coup de main quand c’est possible. Ces liens qui se construisent sans intérêt a priori créent des relations plus authentiques.
Je ne fais aucune différence entre la vie pro et la vie perso. Je ne considère pas qu’il y a deux Marie. Il y a une Marie au sein de laquelle sont complètement entremêlés le pro et le perso. Je ne fais pas semblant, je suis entière, spontanée et je crois que c’est ce que les gens apprécient.
Je n’ai pas particulièrement confiance en moi, mais j’ai une confiance absolue en la vie. Je suis sûre qu'elle va résoudre tous les problèmes. Cela me donne une forme de distance, d’indifférence, qui fait que je n’ai pas peur de tout perdre. Je prends le business comme une forme de jeu. Bien sûr il y a de l’enjeu, mais on apprend en jouant, et je crois important de ne pas se rendre malade pour des sujets de business. Au pied du mur il y a souvent quelque chose qui nous sauve, et si ce n’est pas cette fois-là ce sera la suivante. Je crois que cette manière de penser permet d’aller de l’avant, de ne pas s’effondrer devant la difficulté, et de trouver une solution.
Mon mari, Stéphane Houdet [*champion de tennis fauteuil] est un exemple fabuleux de cette capacité à rebondir.
Il m’a beaucoup fait grandir également sur ces sujets. Il m’a ouvert un monde que je ne connaissais pas et une nouvelle manière de réfléchir.
Mon éducation, très exigeante, m’a inculqué la valeur du travail. C’est devenu un véritable moteur pour moi, une source de plaisir, et j’en ai gardé ce besoin constant de me dépasser.
Mes plus grands moments de bonheur – en dehors de la naissance de mes enfants et des instants précieux avec mon mari – sont ceux où j’ai repoussé mes limites. On retrouve souvent cette sensation dans le sport : un bonheur particulier, mêlé de surprise et de découverte de soi. Dans la vie professionnelle, c’est exactement la même chose. Mes plus belles réussites sont celles où je ne pensais pas en être capable, mais où j’ai tenu bon. J’ai été forte. J’ai été à la hauteur. Pour moi, le bonheur passe avant tout par le dépassement de soi.
On devrait se rappeler plus souvent d’oser prendre des risques et de ne pas craindre l’échec, car c’est ce qui permet d’apprendre et de progresser.
Lors de la création de ma première entreprise, Treatwell, nous avons connu de gros revers. À l’époque, j’étais encore un peu immature, fragile, et très sensible à tout ce qui se passait.
Un exemple marquant : un an après le lancement, les serveurs qui hébergeaient notre site ont brûlé. Nous avons tout perdu, techniquement, juste après avoir levé des fonds. Face à ce désastre, nous nous sommes demandé si nous allions tout arrêter. Nous étions effondrées. Mais on a décidé de repartir au combat, et en trois mois, nous avons tout reconstruit.
Avec le recul, je réalise que des épreuves, il y en a eu chaque année, accompagnées de leur lot de déceptions. Mais jamais rien ne m’a semblé insurmontable. Au fil du temps, l’expérience s’accumule, le cuir s’épaissit, et cela permet de prendre de la distance. La confiance acquise face aux petites difficultés permet de dépasser les plus grandes.
Je crois qu’il y a toujours une question d’adaptation mutuelle entre une équipe, un patron, et sa feuille de mission. Cela n’a rien à voir en start-up, en PME, ou dans un Grand Groupe.
Dans ma start-up c’était facile, j’avais choisi mon équipe, des gens qui avaient le même tempérament mordant que moi avec toutes leurs différences. J’étais très proche d’eux.
Chez L'Oréal c'était un autre type de management, dans un temps qui se déploie beaucoup plus longuement qu’en start-up. Mais les L’Oréaliens ont aussi une forme d'opiniâtreté qui rejoignait ma culture et ça a bien marché.
En PME ça a été plus dur. Certains ont accroché avec mon mode de fonctionnement et d’autres non. Mais j’avais une mission qui m’avait été confiée par l’actionnaire : développer la société, la protéger et accélérer sa croissance. Cela demandait de passer par une phase de transformation. Il a alors fallu accepter que les quelques experts de talents qui ne croyaient pas en ces nouvelles manières de travailler quittent le navire pour pouvoir accélérer.
Je crois que ce qui m’a permis encore une fois de fédérer mes équipes est l’énergie que je transmets mais également celle que je déploie moi-même. Certains avaient envie de cette énergie-là. Ça a pu les agacer, les bousculer, mais le projet était compris, la vision était partagée. Ceux qui ont voulu y adhérer en sont devenus partie prenante et ils avaient confiance dans le fait que j’allais les emmener avec moi.
C’est très dur de rassembler autour de soi des personnes qui ont des envies et des ambitions qui ne sont pas du tout les mêmes. Cela peut créer des divergences d’intérêt qui à la fin sont difficiles à concilier. La vie en entreprise est une aventure collective, et elle est souvent très liée à la personnalité de la personne qui la dirige.
En France, nous devons réapprendre à aimer nos entreprises. Moi, je les adore. Je ressens une véritable responsabilité envers elles : leur mission, leur pérennité, celles et ceux qui y travaillent, leurs savoir-faire, leurs talents.
Il faut aimer nos boîtes. Et si elles ne correspondent pas à nos valeurs, nous avons la liberté d’en partir et d’en trouver une autre qui nous ressemble davantage. C’est une immense chance d’avoir ce choix.
Par ailleurs, le monde est devenu très chaotique. Dans ce contexte, nous avons plus que jamais besoin d’une vision claire. Qu’est-ce que je construis ? Pourquoi ? Dans quelle direction vais-je ? Pour quoi (et pour qui) est-ce que je me bats ? Notre vision long terme doit redevenir notre étoile polaire.
Avec cette vision, l’adaptabilité est essentielle. Alors qu’on continue de recruter des profils qui collent à un poste, il faudrait d’abord chercher des personnalités. Sinon les gens reproduisent naturellement ce qu’ils ont toujours fait, quand dans la plupart des cas la recette d’il y a six mois ne fonctionne plus.
On doit apprendre à être profondément adaptable. En France, le « ça ne devrait pas être comme ça » nous empêche d’agir. Mais plutôt que de s’enfermer dans ce constat, on peut l’utiliser comme un point de départ : écouter, réfléchir, et inventer de nouvelles solutions adaptées à la réalité du moment.
Je suis profondément libérale, mais je vois trop de dirigeants - politiques ou économiques - prendre des décisions individuelles plutôt que collectives. Or le rôle d’un leader est de penser avant tout au collectif, et non à l’individu – encore moins à lui-même.
J’ai donc envie de dire : voyez votre entreprise à la fois comme une responsabilité et comme un collectif à aimer.
Je suis convaincue que les gens aimeraient beaucoup plus l’entreprise si elle comptait davantage de dirigeants qui portent ces convictions là. Et je suis d’autant plus convaincue que cette vision est transposable à l’échelle de notre pays et de ses gouvernants.
Propos recueillis par Thérèse Lemarchand
Gérer le stress et l'anxiété liés grâce au coaching en prise de parole en public est une compétence essentielle, particulièrement dans un contexte professionnel. Cet article s'appuie sur des recherches scientifiques récentes pour proposer des méthodes, techniques et conseils efficaces pour maîtriser le stress lors des prises de parole en public.
La respiration profonde est une méthode efficace pour réduire le stress immédiatement avant et pendant une prise de parole. Des techniques de respiration profondes peuvent réduire significativement le stress physiologique1.
Avant de prendre la parole, pratiquer des exercices de respiration profonde peut aider à détendre le corps et à calmer l'esprit, facilitant ainsi une prise de parole plus assurée.
La visualisation positive et la préparation mentale sont des outils puissants. La visualisation positive et l'autosuggestion améliorent la performance dans des situations stressantes2, y compris lors de la prise de parole en public.
S'imaginer réussir sa présentation et se concentrer sur des pensées positives peut renforcer la confiance et diminuer l'anxiété.
La familiarisation avec l'acte de parler en public peut réduire significativement le stress. La pratique répétée, particulièrement dans des conditions simulant l'environnement de la prise de parole, peut améliorer la performance et réduire l'anxiété3.
S'entraîner régulièrement dans des situations sans enjeux, monter en niveau de risque avec le développement de son niveau de confiance, et simuler l'environnement de la présentation réelle, peut aider à se sentir plus à l'aise et préparé.
Les méthodes de respiration profonde, de visualisation positive et de pratique régulière, appuyées par des recherches scientifiques, offrent des stratégies concrètes pour aborder plus sereinement la prise de parole en public.
Mainpaces, à travers ses parcours de coaching exécutif, propose un accompagnement personnalisé pour maîtriser ces techniques, renforçant ainsi la confiance en soi et la capacité à communiquer efficacement dans des situations professionnelles. Mainpaces propose également des formations “Communiquer avec impact” pour vos équipes. Toutes ces approches individuelles et collectives d’accompagnement et de formation sont déployées par nos experts coachs, comédiens, préparateurs mentaux dans l’approche pluridisciplinaire qui nous caractérise.
Vous retrouverez ici 5 atouts du coaching en prise de parole, et la façon dont ils s’articulent.
Vous pouvez également continuer à approfondir ces sujets en vous inscrivant à notre mensuel #Leading.
L'offre "Focus" de Mainpaces favorise l'entrainement et la pratique dans une discipline choisie. Chacune des pratiques proposées ici a été établie sur la base des retours d’expérience de nos accompagnements en coaching génératif. Ces pratiques répétées renforcent votre capacité à développer et maintenir un état génératif, de création positive, connecté à vos ressources.
En coaching génératif, nous visons à développer un dialogue continu entre intériorité et environnement extérieur. Ce processus vise à élargir la conscience et à donner plus de potentialité et de justesse à nos pensées et à nos actes. C'est une approche essentielle pour l'énergie et la clairvoyance des dirigeants.
À travers ce carnet de pratique, Cynthia Elbaz vous guidera pour vous connecter à votre corps, votre intuition, votre cœur tout en prêtant une oreille attentive au mental.
Le bénéficiaire doit avoir une volonté d'être ami avec son corps.
Le bloc est composé de dix séances d'1 heure qui seront réalisées en présentiel. Nous définirons ensemble votre bon rythme.
Les horaires sont fixés en accord avec vos disponibilités et celles de Cynthia Elbaz.
Au cours de ces séances, le participant pourra tenir un carnet de bord de ses sensations pour se rendre compte du chemin parcouru.
Le prix d'un carnet de tickets FOCUS varie entre 500€ HT et 2500€ HT selon les pratiques et la durée.
Tous les parcours individuels Mainpaces débutent par un rendez-vous d'exploration pour mieux vous connaitre et vous accompagner. Il sera réalisé au départ du tout premier parcours FOCUS pour chaque nouvel entrant.
Pour plus d'informations, contactez nous.
Les séances sont toujours personnalisées aux besoins du pratiquant.
Pour en savoir plus sur ces pratiques, lire l'article l'énergétique chinoise.
" Sachant que tout ce qui ne s'exprime pas s'imprime, il est souhaitable de favoriser l'expression au-delà de l'émotion, ou du retentissement."
Cynthia Elbaz
Le coaching génératif Mainpaces accompagne la personne à se connecter au meilleur d’elle-même et développer le champ immense de ses potentialités. L’approche menée avec le coach exécutif et l’équipe d'experts qui l’accompagne, vise tout d'abord à poser une intention positive, la direction vers laquelle la personne souhaite avancer. L’équipe dirigée par le coach accompagnera la personne dans toutes ses dimensions à développer un état de performance générative pour concrétiser cette intention, et poser les étapes pour aller de l’état présent à l’état désiré.
Des obstacles externes et internes se dresseront inévitablement en chemin. Rester dans cet état génératif connecté à ses ressources demande de s’appuyer sur un socle, nourri par l’entrainement et la pratique.
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Extrait de la Newsletter Leading #3 du 20 Mai 2022 - Plongée dans un "What If ?" prospectif
Le 12 mai 2022, les membres de la collaboration Event Horizon Telescope (EHT) ont réussi un exploit historique prometteur pour mieux comprendre la physique de la gravitation et le monde des galaxies. Il s'agit de l'obtention avec des radiotélescopes de la première image de ce qui semble bien être un trou noir supermassif au cœur de la Voie lactée, Sagittarius A* (SgrA*).
Avec eux ce mois-ci, nous partons explorer l’Espace. Un vaste sujet qui nous amène à prendre de la hauteur, à élargir nos horizons, à s’ouvrir, à croire en nos rêves les plus fous, et qui paradoxalement nous ramène aussi à la Terre et à nos origines.
Depuis toujours source d’émerveillement, nous sommes passés du mythe à la possibilité au milieu du XXème siècle, et l'espace nous est devenu accessible. Il est rapidement devenu une zone d’influence, un terrain où se jouent la souveraineté des États et les conflits idéologiques, où chacun cherche à prouver au monde la supériorité de son modèle et de ses moyens techno-économiques. Et en même temps, la complexité et la richesse scientifique du sujet nous obligent à créer des coopérations internationales exceptionnelles qui se maintiennent au-delà des tensions, comme le montre l’ISS (Station spatiale internationale) qui continue à fonctionner en dépit de la guerre en Ukraine.
Le secteur spatial entre aujourd’hui dans un nouveau paradigme avec le New Space. Avec l’émergence de nouveaux acteurs privés tels que Space X, Blue Origin, Axiom Space, une marchandisation de l'espace s’accélère et des enjeux complexes en matière de réglementation et d’éthique apparaissent.
La recherche autour des trous noirs, comme Sagittarius A*, pourraient apporter des clés pour comprendre la naissance de l'univers et de la matière. L’homme a toujours essayé de se comprendre en regardant les étoiles, il y retrouve un ordre naturel auquel il est intimement lié. Quelle vision souhaitons-nous avoir de l’univers et de notre place dans celui-ci ? Peut-on continuer à nourrir notre curiosité, notre désir de liberté, notre propension à explorer, tout en respectant l’espace qui nous a été donné ?
Stefan de Lavergne
COO, Mainpaces