Stéphane Houdet : rebondir et réaliser ses rêves

Médaillé olympique, de championnats du monde et de tournois du Grand Chelem, Stéphane Houdet remporte depuis 2005 des tournois internationaux de tennis en fauteuil roulant.

Dans cet article, Stéphane nous parle d’expériences de vie, d’opportunités, de changement de perception, de travail, de détermination : changer de regard et saisir le champ des possibles pour réaliser ses rêves. 

Interview réalisée le 12/10/22 par Thérèse Lemarchand, CEO Mainpaces

Stéphane Houdet : détermination et longévité

Bonjour Stéphane,

Cela fait depuis 2005 que tu remportes des tournois internationaux en tennis-fauteuil, que ce soit aux Jeux, aux championnats du monde ou pendant des tournois du Grand Chelem. Une longévité exceptionnelle, qui est celle d’un Nadal. D’où tires-tu cette capacité, cette détermination à toujours s'entraîner et gagner ?

Je distingue deux points dans ta question : je remporte de très beaux tournois mais j’ai également des concurrents incroyables qui sont encore devant moi même si j’ai eu des passages dans ma carrière où j’étais en haut de la pyramide. 

Il n’empêche que ce qui est beau dans notre discipline, et on peut faire le parallèle avec le monde de l’entreprise, c’est que quand on a gagné une épreuve le dimanche soir, il n’est pas question de se reposer sur nos lauriers, nous sommes confrontés dès le lundi ou le mardi à nos adversaires avec la possibilité de perdre. Et si on a perdu, nous avons également dès le lendemain la possibilité d’inverser la tendance, et ne pas pleurer sur notre sort.

Concernant la longévité, dans ma pratique sportive, le fait de jouer assis et de ne pas utiliser les membres inférieurs, les quadriceps (qui sont les muscles qui consomment le plus d’énergie), les genoux (qui s’usent le plus au tennis) nous donnent un avantage indéniable en termes de longévité physiologique.

Je me retrouve aussi, après avoir fini mes matchs, à utiliser une prothèse, à me relever, et à marcher. Marcher me permet de reposer mes membres supérieurs qui sont les plus utilisés dans ma pratique sportive. Donc d’un côté je consomme moins, et de l’autre côté je peux me reposer.

Aujourd’hui il est vrai que je ne suis pas le plus jeune du circuit, et ce sport fera de plus en plus la place aux plus jeunes. Il faut tempérer la comparaison avec des grands joueurs, à commencer par un Rafael Nadal, quand par exemple il se voit défié d’un seul coup par un jeune de 19 ans comme Carlos Alcaraz. En tennis fauteuil nous sommes moins nombreux, rester compétitifs dans un univers ou il y a moins de concurrents est plus facile, donc je peux profiter aussi de cet effet de nombre.

Stéphane Houdet
Stéphane Houdet - APF

Aujourd’hui il y a dans la société un nouveau regard, qui dit que l’on peut rester performant sur la durée.

Stéphane houdet

Il est vrai également que le monde a changé. J’ai vécu avec Jeannie longo, à une époque où l’approche de sa pratique était plutôt négative, son âge était critiqué, moqué parfois. Aujourd’hui il y a dans la société un nouveau regard, qui dit que l’on peut rester performant sur la durée. Je crois que les gens acceptent cette différence beaucoup plus facilement.

Stéphane Houdet : rebondir et découvrir le champ des possibles

Ton histoire est très forte. Un accident de moto t’a privé de l’usage de ton genou gauche, tu étais très bon en tennis mais tu menais une carrière professionnelle - que tu as poursuivi d’ailleurs puisque tu étais docteur en médecine vétérinaire. Pourquoi as-tu alors décidé de faire du sport ta carrière principale ?

L’accident m’a permis d’un seul coup de réaliser des rêves d’enfants, et d’envisager une carrière sportive là où des années plus tôt elle s’était envolée.

Quand j’étais enfant, j’étais champion des Pays de la Loire en tennis, ma région de naissance. J’ai participé au championnat de France, c’était assez sympa mais en même temps j’étais loin des meilleurs, et ne pas partir sur une carrière professionnelle tennistique était raisonnable. J’étais dans une famille où on adore le sport, mais où on privilégie une carrière professionnelle. C’était peut-être une question de prise de risques, je grandissais en pensant qu’il fallait que j’assure mes arrières.

Mon accident, qui va me clouer sur un lit d'hôpital pendant un moment, va m’ouvrir les voies d’une discipline pour laquelle je pouvais tenter l’aventure : je me suis alors dit “j’essaye de devenir joueur professionnel  de ce sport, en l'occurrence le tennis en fauteuil roulant, et si ça ne marche pas, je retourne à mon métier de vétérinaire.” Le risque était modéré puisque j’avais une profession libérale vers laquelle je pouvais revenir à souhait.

Je comprends la motivation profonde, comment as-tu déployé cela, qu’est-ce qui t’a permis d’y arriver ?

Au départ, c’était vraiment une expérience de vie, on ne sait pas trop ce qui nous arrive. Pour tout être humain qui vit un drame quel qu’il soit, il y a d’abord un passage par une case où tout devient quasiment impossible. Des traumatismes peuvent nous freiner, nous anéantir, nous clouer au lit.

Il y a une période de digestion avant de s’engager vers de nouveaux défis, de nouveaux succès, et par la suite seulement de nouveaux objectifs, de plus en plus grands. On a des repères, et petit à petit, on découvre des possibilités.

Stéphane houdet

Quand on découvre le champ des possibles, on ne se met plus de limites et on repart de plus belle.

L’univers des possibles existe dans toutes les disciplines, chez les sportifs bien sûr mais également chez les artistes, chez les entrepreneurs, chez tout un chacun. Une première situation va nous offrir un premier succès, aussi minime soit-il, l’important est le positif associé à l’expérience. Ensuite ça fait boule de neige et on ne se concentre plus que sur les succès en transformant les échecs en moments d’apprentissage. C’est un processus sans fin

Stéphane Houdet - Impossible
Stéphane Houdet, Impossible - APF

Il faut se rappeler que dans mon cas, je partais d’un programme cérébral qui avait été déconnecté. Réussir à remettre cette cuillère dans la bouche, marcher, aller dans la salle de bain seul, découvrir la vie. Tout a été un réapprentissage. Tout est re-questionné. “Est-ce que l’on s’aime ? Est-ce que l’on va être aimé ? Est-ce que l’on va pouvoir travailler ? Être embauché ? Pouvoir avoir des enfants ? Est-ce que nos amis vont nous tourner le dos, continuer à être présents ?”

Je me suis remarié il y a quelques années, je serai à nouveau papa au mois de janvier, et j’étais loin d’imaginer ce parcours. L’univers des possibles change au quotidien 🙂

Je travaille aussi pour une importante fondation, le handilab, c’est un autre rêve qui est devenu réalité : créer un grand pôle d'innovations et d’excellence au service du handicap et de la perte d’autonomie.

La vie nous éclaire sur des possibles auxquels nous n’avions jamais pensé. Cela ne s'interrompt que par la mort. Chaque jour apporte ses opportunités. 

Stéphane Houdet

Stéphane Houdet : Prioriser et gérer son temps

Le temps de l’opportunité est un temps éphémère qu’il faut savoir saisir, et implique donc une forme de disponibilité. Beaucoup des entrepreneurs et dirigeants qui nous lisent expriment globalement un manque de temps. Quel est ton rapport au temps ? 

Le manque de temps qui est décrit là correspond à un choix, le choix de ce que l’on fait. On manque de temps sur des choses qu’on n’a pas priorisées, mais sinon on trouve le temps.

Stéphane Houdet

D’un point de vue philosophique, ceux qui ont subi un traumatisme ont appréhendé que tout pouvait s’arrêter.

Donc la question à se poser est “si demain tout se terminait, comment je prioriserais cette partie là ?”. J’aime bien ça dans notre quotidien, d’imaginer qu’il n’y aura peut-être pas de lendemain. Cela induit un apaisement des relations, des comportements, des façons d’agir.

Nous sommes sur terre pour un temps fini aujourd’hui, qu’en faisons nous ?

Ma vraie richesse aujourd’hui, c’est de ne pas avoir de dimanche soir. Je n’ai pas cette peur du lundi matin où il faut reprendre une activité non désirée. Mon temps est organisé autour du plaisir, et le plaisir pour moi c’est la liberté, la contemplation, l’imprévu, j’aime fonctionner avec l’improvisation.

Œuvre réalisée par Stéphane Houdet pour Rolland Garros 2024
Œuvre réalisée par Stéphane Houdet pour Roland-Garros 2024

Derrière ces courbes se cache un message que les plus observateurs pourront s’amuser à découvrir 🙂

Mon agenda professionnel repose sur 4 piliers : le physique, le mental, la mécanique pour le tennis et la gestion des différents projets pour la partie extra sportive.

J’ai un incompressible qui correspond aux dates des épreuves, des tournois, que je ne peux pas modifier. Je suis 23 semaines par an sur le circuit. La partie mécanique est gérée par une équipe d’ingénieurs et de chercheurs, je suis l’agenda de leurs emplois du temps. 

A distance des épreuves, je peux choisir la manière d'appréhender mon temps de façon plus libre, donc je suis beaucoup plus proche des chercheurs au retour des épreuves. Plus la date du prochain tournoi se rapproche, et plus je suis sur le court. 

Je fais un mélange de sports mécaniques et de tennis. Je fais beaucoup de tests, je suis passionné par ce sujet de R&D, il s’intègre très facilement dans mon jeu. On tente beaucoup de choses pour garder un coup d'avance.

Stéphane Houdet : l’impact de la science et de l'innovation pour consolider l'expérience

Le tennis-fauteuil, c’est une dextérité extraordinaire dans les mouvements, et un autre rapport au tennis, puisque tu peux perdre des yeux la balle quand tu te déplaces. Comment tu déjoues cela, qu’est ce que ça a impliqué en termes d’apprentissages, en termes de préparation physique ?

Quand on apprend à jouer sur ses 2 jambes, on a une consigne : regarder la balle. Lire la balle dans toutes ses trajectoires en fonction du sol et des gestes.

Dans un fauteuil on a une problématique de déplacement si on veut garder le fauteuil en mouvement. On décrit des grands 8, parfois dos au filet, il y a donc des moments où on ne garde pas les yeux sur la balle.

L’apprentissage qui en découle est associé aux neurosciences.

Quand j’ai commencé, c’était difficile et contre intuitif, je me disais que ce n’était pas possible. Et puis l’expérience m’a montré que ça l’était. Alors j’ai cherché à comprendre, j’ai échangé avec des gens compétents. Et il m’ont démontré que c’était normal, et qu’avec 4 points, 4 images de départ, le cerveau pouvait reconstituer la trajectoire de la balle. Donc avec l’information de la balle qui part et le mouvement de mon partenaire-adversaire, j’arrive à reconstituer dans le cerveau l’image de la balle sans utiliser les yeux.

C’est la même chose qui se joue au volant de notre voiture, quand on estime en un instant la trajectoire d’un piéton, d’un ballon, et que l’on ajuste notre trajectoire sans en être forcément conscient.

Le fait de pouvoir consolider scientifiquement ce que m’apprenait l’expérience, m’a apporté un engagement beaucoup plus fort.

Avec les chercheurs, dans notre protocole on a intégré la mesure du ressenti. Mon ressenti peut me tromper, je peux avoir l’impression que je suis allé plus vite, moins vite, alors que les mesures disent le contraire. Mon appréhension du résultat était mauvaise, et cela m’aide à m’ajuster. 

Dans la mesure du ressenti, j’imagine et j’ai l’explication scientifique. J'adore. Je n’ai aucun problème à changer mon approche, là où mon ressenti n’était pas le bon. Cela ne me déstabilise pas. C’est peut-être lié à mes études vétérinaires, la science évolue, on a imaginé des choses hier qui sont fausses aujourd’hui. 

C’est aussi une manière de se faire confiance, de faire confiance à notre corps, d’apprécier l’étendue de ses possibilités. Je me fais confiance, je sais que mon corps sait faire, il va faire pour le mieux dans chaque situation. 

Stéphane Houdet - Tennis
Stéphane Houdet - Tennis

Le tennis, ce sont des matchs parfois longs, qui demandent de la résistance physique, de la résistance à la douleur, de la ténacité, quelle forme de préparation mentale fais-tu, comment l’inscris-tu dans ton quotidien ?

Je me suis beaucoup documenté, et je me suis posé beaucoup de questions. 

Je crois que l’éducation nous guide de façon essentielle vers cette façon d’appréhender la compétition. Il y a des outils, mais je pense qu’il y a des joueurs qui se sont fabriqués leurs outils à travers l’éducation dès le plus jeune âge. La gestion d’un échec, de la perte d’un match à 7 ans, ou d’une mauvaise note sont des situations de la vie qui te permettent d’apprendre.

Le mental se forge avec des outils mais il est en lien avec chaque caractère. Certaines personnes sont naturellement orientées pour voir le verre à moitié plein, et d’autres à moitié vide. 

Tu es un ingénieur pilote, tu dis que tu pratiques un sport mécanique, ton fauteuil est décrit comme un bijou de technologie, tu mènes des recherches approfondies autour de la conception de ton fauteuil avec des chercheurs du Laboratoire de Biomécanique des Arts & Métiers et du CERAH (Centre d'Études et de Recherche sur l'appareillage des Handicapés), comment mènes-tu ces recherches ? 

C’est la même chose que le développement en Formule 1 : on développe un objet pour une pratique de compétition de très haut niveau, et il va permettre des applications pour M. et Mme Tout le Monde. 

Nous avons fait des thèses sur le sujet, pour comprendre quels étaient les meilleurs roulements, les meilleures roulettes, les meilleurs moyens de fixation des roues au châssis, le poids, etc.. Il faut que les fruits de cette recherche permettent d’améliorer le quotidien des gens concernés.

Je vois par exemple dans les poussettes des évolutions qui correspondent à des recherches de ce type. Elles ont des roulettes plus grandes, des roulements plus performants, elles sont plus légères, plus faciles à ranger. Il y a de nombreuses applications.

Stéphane Houdet : échanger et faire entrer l’autre dans son monde

J’ai pu voir dans certaines interviews que tu pouvais être facétieux, quelle est la part du jeu et de l’humour dans ton parcours ? Quelles forces cela t’a donné ?

L’humour, je l’associe à une éducation, avec un besoin qui est l’autodérision et qui permet l’échange.

Je vais te raconter une anecdote. Il n’y a pas très longtemps, j’étais à Roland Garros en train de m’entrainer avec un partenaire. Le service technique vient brancher les micros et faire des tests.

Ils sont 2, ils demandent s’ils peuvent venir sur le court pour passer les câbles. Un des techniciens s’installe derrière moi, je continue à jouer, je perds le point, et tout de suite je dis "n'importe quoi, y a du monde partout, on est dérangés”. Le technicien va de l’autre côté du court, tire son câble, et mon service arrive tout prêt de sa jambe. Je lui dis “désolé, j’étais attiré par la jambe”. Il me répond “t’es jaloux hein”. Je n’ai rien dit, le gars est parti, j’étais bluffé. Je me demandais “est-ce qu’il serait susceptible de dire la même chose à quelqu’un de paraplégique ?”. 

Je termine ma partie, je le retrouve, et vais lui dire merci. En effet, en me charriant, il m’a intégré dans son univers, donc je peux faire partie du sien, et on peut échanger. Il me raconte qu’il a été guide de colonies de vacances, pour des enfants qui avaient des lésions importantes. L’humour était leur langage, c’est devenu le sien, c’est ce qui lui permettait d'échanger ainsi.

Donc c’est ça qui est important, échanger. C’est philosophique, et c’est la base du respect. 

C’est un peu ce que je regrette dans notre monde d’aujourd’hui. En refusant de chambrer, de se faire des blagues, on n’intègre pas l’autre dans notre monde. 

L’humour est une forme d'éducation pour tous. Dans les centres de rééducation dans les groupes communautaires, les gens se font des blagues entre eux.

On doit pouvoir rire de tout, avec tout le monde. L’autodérision permet de réfléchir. L’humour dépend aussi du récepteur. C’est au récepteur de choisir l'angle sous lequel il veut apprécier ce que veut dire l’émetteur, de se sentir éclairé ou puni. 

Stéphane Houdet : distinctions et prochains objectifs

Tu as été porte-drapeau pour l’équipe de France paralympique en 2021 aux JO de Tokyo 2020 sur vote du public, tu as été également fait officier de la légion d’honneur par le président Emmanuel Macron (3è médaille d’or), qu’est-ce que cela implique pour toi ?

Je suis très sensible à cette reconnaissance de la nation pour les deux. 

Pour le porte-drapeau, nous étions en binôme avec Sandrine Martinet, un homme et une femme. Notre mission était d’être parfois devant, mais toujours derrière nos athlètes, c’était un moment magique, un très grand moment. Il y a eu des votants, je suis très heureux que des gens aient voté pour nous, je leur en suis très reconnaissant. 

Ma légion d’honneur, je l’ai reçue au retour des Jeux avec la promotion des médaillés aux Jeux. C’est la 3è distinction que je reçois et désormais je suis officier de la Légion d’honneur et de l’ordre du mérite. Je suis toujours très touché d’être honoré par un Président de la République quel qu’il soit.

C’est un honneur, ce n’est pas une consécration, car à chaque fois je ne vois pas tout cela comme un point final, mais c’est une tranche de vie agréable à vivre.

Quels sont les prochains objectifs que tu te fixes, si tu t’en fixes ?

Je regarde forcément ce qui va se passer demain, même si j’aime beaucoup l’impro 🙂 

Le plus important de tous, c’est notre quotidien, accueillir mon enfant à venir pour la fin du mois de janvier (ce sera mon 5è), et avant ça de trouver le cadeau d’anniversaire de mon épouse qui se rapproche à grands pas ! 

D’un point de vue professionnel, nous avons reçu le permis de construire du handilab. 

Ce pôle d’innovations et d’excellence  de 15000 m2 verra le jour pour les Jeux en 2024 au cœur du village qui accueillera les athlètes à Paris. Ce bâtiment sera entièrement dédié à l’innovation au service du handicap et de l’autonomie.

Mais ce sera aussi un lieu ouvert à tous pour faire naître la découverte, le dialogue et l’inattendu, facteurs clefs de toute démarche d’innovation.

Sans modestie c’est un objectif magnifique et un projet qui se veut fédérateur pour l’humanité.

On y intègre un programme de formation. On a besoin de managers qui savent travailler avec des gens différents, et aussi de gens différents susceptibles de devenir des managers. Tu l’as compris, l’éducation et la formation sont des sujets importants pour moi. Une fois qu’on est éduqués, on est capables de vivre ensemble, et cela devient un collège de compétences.

En termes d’objectifs sportifs, j’aimerais bien gagner encore des grands chelem, que Paris 2024 soit une énorme fête, mais que ce ne soit pas non plus un point final. Mon objectif pourrait être Los Angeles 2028 voire Brisbane 2032 parce que j’adore l’Australie. C’est loin, mais pourquoi pas !

Quel dernier message tu voudrais passer à ceux qui nous lisent, entrepreneurs et dirigeants ?

Il y a une phrase que j’aime bien sur l’univers des possibles puisqu’on a commencé comme ça “Si c’est possible c’est déjà fait, et si c'est impossible vous le ferez”. 

J’aime bien, car c’est tellement courant dans nos sociétés de se dire que c’est impossible.

J'adore les rêveurs. La dernière fois que j’ai fait ma présentation sur le handiLab, c’était au France Digital Days, et j’ai commencé par “I had a dream”. Je ne voulais pas paraphraser  Martin Luther King (!) mais c’est vrai que j’avais un rêve, et qu’il est en train de devenir réalité.

Parfois on se rend compte que des gens ont doublé, ont anticipé, ont agit sur nos rêves, et que cela peut se faire à plusieurs et de manière encore plus grande.

Stéphane Houdet : Palmarès et Engagements

Stéphane Houdet - Légion d'honneur
Stéphane Houdet - Légion d'honneur

Palmarès : 

Jeux paralympiques d’été :

  • 2008 à Pékin : médaillé d'or en double messieurs avec Michaël Jeremiasz
  • 2012 à Londres : médaillé d'argent en simple messieurs, 
  • médaillé de bronze en double messieurs avec Michaël Jeremiasz
  • 2016 à Rio : médaillé d'or en double messieurs avec Nicolas Peifer
  • 2020 à Tokyo : médaillé d'or en double messieurs avec Nicolas Peifer
  • Grand Chelem
  • Victoires en simple :
  • Roland Garros : 2012, 2013
  • US Open : 2013, 2017
  • Victoires en double :
  • Roland Garros : 2007, 2009, 2010, 2013, 2014, 2017, 2018
  • Wimbledon : 2009, 2013, 2014
  • US Open : 2009, 2011, 2014, 2015
  • Open d’Australie : 2010, 2014, 2015, 2016, 2018

Engagement :

  • Le Handilab : handilab.com - site 100% accessible en front et en back-office.

Distinctions

  • Officier de la Légion d'honneur le 8 septembre 2021, chevalier le 19 janvier 2009 
  • Officier de l'ordre national du Mérite le 1er décembre 2016

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