Leading #17 | 🦕 Comment se régénérer ?

Newsletter Leading #17

28 septembre 2023

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"Il y a des moments dans la vie où la question de savoir si on peut penser autrement qu’on ne pense et percevoir autrement qu’on ne voit est indispensable pour continuer à regarder ou à réfléchir.” Michel Foucault.

La vie est pleine de surprises, la performance musicale peut être vécue comme un sport de haut niveau, le succès comme une épreuve, le renouvellement comme un deuil, et les phases de récupération sont parfois plus transformatrices que les phases d’entraînement.

Le changement peut être provoqué, subi, ou accueilli, et il emporte avec lui des conséquences, dont parfois seule l’idée nous paralyse et nous emmène vers le déni. Alain Damasio nous invite à nous ouvrir au vif qui est en nous. Thibault Cauvin incarne ce vif, et ce que l’amour de la vie permet de réaliser.

Je crois que nous menaçons absurdement la vie sur terre en même temps que nous perdons notre propre vitalité. C’est un cercle vicieux qui peut être enrayé par un choc de conscience personnel : prendre conscience que nos représentations nous enferment, que nous sommes bien plus que nos pensées et avant tout un corps vivant, et que nous pouvons vibrer vers de nouveaux projets par le pouvoir de nos motivations profondes.

Soyez énergiques et heureux, bonne lecture !

Thérèse, fondatrice et CEO Mainpaces

Le grand entretien

La belle rencontre du mois dans une interview à 360°

🎶 "J'aime l'idée d'avoir cette liberté qui offre la chance d'avoir des rêves, ensuite d'intellectualiser les rêves, et de donner toute son énergie pour les réaliser. L'aventure, les rêves, sont auteurs de tout."

Thibault Cauvin est le guitariste le plus titré au monde. La recherche constante de performance a été son but final pendant longtemps, et sa réussite, il la doit à un travail et une discipline de fer. « Je suis devenu fou de passion pour ce côté performance, pour cet aspect ''sport de haut niveau''. »

Après avoir remporté 36 prix internationaux dont 13 premiers, Thibault se lasse de la performance pure. Il se lance dans une tournée internationale de concerts et visite plus de 120 pays pour près de 1500 représentations. « Je suis fils de rocker, le symbole du rock est de jouer pour tous, de rassembler des jeunes, des vieux, des intellos, … et ça m’a rattrapé. J'ai transféré mon envie de gagner des prix en me disant je vais jouer partout dans le monde, dans tous les pays. »

Cette interview nous transporte vers la fascinante vitalité de Thibault. « Je me dis maintenant que c’est une forme d'idéal d'universalité, que c'est une guitare qui raconte le monde, qui est chargée de rêves, et qui s'adresse à tous. La vérité c’est que toutes les musiques partent de la vraie vie, pas du tout d’une réflexion structurée. »

L’essentiel pour Thibault Cauvin réside dans la puissance de l’imaginaire. Les défis qu'il se lance s’incarnent dans sa vision de l’idéal, et de l'accomplissement personnel. « Rêver grand. » 
 

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De la nourriture pour l'action

Mise en perspective et approfondissements

🦘 Comment se relancer ? 

Il y a des moments où nous arrivons à des carrefours de vie, où l’objectif qui avait jusque-là motivé notre engagement - parfois jusqu’à l’obsession, est atteint. Nomination, vente d’une entreprise, atteinte d’un résultat (une médaille, un concours, une reconnaissance,...) ou d’une forme de statut ou de fortune personnelle, ces évènements a-priori ‘heureux’ peuvent s’accompagner de contre-coups difficiles, où le paysage se brouille et le moteur s’arrête. Le mouvement devient incertain ou répétitif, et un sentiment négatif s’installe, d’autant plus qu’il est difficile à partager avec son entourage. Parfois ces carrefours sont moins ‘heureux’, et là encore des choix s’imposent. Comment se relancer ? Pourquoi est-ce parfois si difficile ?

Le temps du changement personnel

🍂 Faire son deuil : se relancer implique de quitter le passé pour revenir au temps présent, et impulser un mouvement vers l’avant qui ne soit pas une fuite. C’est un passage d’étape, qui implique une sorte de deuil, d’un objectif, d’un rêve, d’une certaine forme de densité. Il sera utile de s’intéresser à la fois à ce qui est gagné et ce qui est perdu, et important de prendre le temps de réparer, de réintégrer ou encore de lâcher, dans une forme d’acceptation.

😨 Dépasser la peur : souvent ces moments sont envahis de scénarios fictifs inconscients gérés par la peur. Sortir de sa zone de connaissance peut être déroutant si l’avenir n'a pas été suffisamment envisagé et préparé. Parfois ce succès s’accompagne d’un sentiment d’imposture qui va renforcer la peur d’être découvert. Repartir peut être rendu impossible par une peur de l’échec d’autant plus importante que le succès a été fort. L’image alors nous emprisonne, ce “moi social” que décrit Anil Seth dans “Being You”, qui est la ‘façon dont je me représente que les autres me voient’. Il s’agit de comprendre que c’est un sujet de représentation, et qu’une représentation peut changer. Pour changer, nos parts émotionnelles auront besoin d’avoir répondu aux deux questions : «  qu’est-ce que je risque ? ”, et “ qu’est ce que je sacrifie ? ».  

🥇 Retrouver sa motivation : savoir que l’être humain est beaucoup plus riche et beaucoup plus profond que ça, aller creuser son moteur de vie, et voir où ses talents peuvent se déployer. Il sera utile de regarder ce succès / cette médaille au-delà de la charge émotionnelle qui nous a mis en mouvement, de reconnaître et de valider les qualités et compétences qui l’ont rendue possible, pour la replacer comme une étape dans une ligne de temps plus vaste, comme Fabien Galthié l’a fait avec les joueurs de l’équipe de France pour construire une équipe qui gagne et regagne des matchs.  

Qu’est ce qui me motive?  Est-ce le challenge, le dépassement de soi, si oui quel nouveau défi je me donne? Ai-je une motivation intrinsèque dans laquelle je pourrai aller puiser mon énergie indépendamment du résultat obtenu ? Comment pourrai-je l’injecter dans mon nouveau projet ? Qu’est-ce qui constitue mon identité profonde et sur quoi je peux m’appuyer ? “Dans tous les aspects de notre identité, nous nous percevons comme stables dans le temps parce que nous nous percevons pour nous contrôler et non pour nous connaître” (Anil Seth). Ce temps du changement permettra peut-être de trouver d'autres rapport à la vie. Avancer sur sa route impliquera d’être absolument personnel, profondément subjectif, d’avoir le courage de prendre appui sur sa propre intériorité, et ce qu’elle permet, même confusément, d’entrevoir.

💪 Appréhender sa capacité d’adaptation : “ Tout organisme vivant, exposé à un stimulus stressant ne dépassant pas sa capacité d’adaptation, voit cette dernière s’améliorer lors de la phase de repos qui suit.” (loi de l’hormèse). On parle aussi de « sur-compensation » ou de « renforcement ». C’est le principe de l’entraînement, du fractionné en course à pied, ou du media training confronté à un journalisme agressif. Savoir s’appuyer sur cette phase de repos et de réflexion permettra de repartir.  Mais attention, il y a une question de seuil à ne pas dépasser, au-delà duquel le stress prend le dessus, avec les risques que l’on connaît, burn-out, blessures, accidents... La chute de la biodiversité - stressée par les activités humaines, en est une incarnation. Les seuils seront sur le rythme (rapidité, fréquence), et sur le niveau d’intensité (force du changement).

Comment négocier le changement ? 

🚏 Certains carrefours sont plus difficiles que d’autres à appréhender, ayant un impact sur plusieurs domaines de vie, et engageant la personne dans sa globalité, personnelle, familiale, professionnelle, sociale. Dans ces circonstances un coaching d’accompagnement va faciliter et accélérer l’évolution de la personne vers le dépassement d’un seuil et le rebondissement vers un nouvel alignement. 

🤝 Le coaching devient alors un tremplin ouvrant l’accès vers une évolution identitaire intégrée autour des valeurs personnelles mises en lumière. Ce rebond est possible par le recul sur soi, cette distanciation permise par ce que l’on appelle l’effet miroir en coaching, c’est-à-dire la capacité à prendre de la distance par rapport à soi-même par le regard de l’autre. Le coach par son art du questionnement, de la reformulation et de la confrontation, va faire émerger cette distanciation.

Les bénéfices seront multiples:

• Une meilleure installation en conscience et en confiance dans le temps présent, vécu non plus comme un espace de rumination mais un espace d’observation, d’émergence créative plus intuitive permettant l’ouverture aux opportunités.
• Un meilleur ancrage personnel, une réappropriation de son corps et le développement de ses capacités perceptives et intéroceptives, sous réserve que le parcours de coaching hybride des séances de coaching traditionnel avec des pratiques énergétiques développant la conscience corporelle, et facilitant l’épanouissement d’une autonomie émotionnelle ouverte à l’altérité.
• Une capacité à élargir son horizon temporel et se projeter dans le temps long, celui de l’élaboration de nouveaux projets professionnels ou personnels.

Le collectif Mainpaces

L'air du temps

La parole à une vision prospective, et une attention portée au futur

📣 Et si… nous changions de récit ?

Parole à Anne-Sophie Angelo, Fondatrice et CEO de The Company We Keep, agence de conseil en communication.

Le collectif de l’entreprise semble à la peine. 

D’après l’étude réalisée en novembre 2022 par OpinionWay pour l’Observatoire de l’engagement, seuls 58 % des actifs interrogés se considèrent fortement engagés dans leur travail alors qu’ils sont 70 % à considérer que le projet de leur entreprise est porteur de sens. Convaincants sur le papier, le projet et les valeurs définis par une organisation échoueraient donc à motiver leurs collaborateurs, pour qui le sentiment d’appartenance se joue au niveau très local : ils se sentent faire partie du collectif de leur équipe au quotidien (83 %) plus que de l’entreprise (78 %) ou d’un groupe projet (56%).

Le travail perd d’ailleurs des points au profit des amis et relations ainsi que des loisirs dans l’équilibre entre les différents aspects de l’existence de chacun, selon l’étude menée par la Fondation Jean-Jaurès en partenariat avec GROUPE IFOP. La désocialisation du travail, analysée et critiquée par plusieurs sociologues, n’y est peut-être pas pour rien : si 60% des salariés reconnaissent l’importance des apprentissages informels auprès des collègues, seuls 9% d’entre eux estiment bénéficier à la fois d’un contexte managérial et d’une activité de travail qui les favorisent (étude Céreq). Comment reconnaître et valoriser ces échanges informels entre collaborateurs, et la valeur (certes immatérielle et non quantifiable) qu’ils ont pour l’entreprise ?

Par ailleurs, le débat sur l’importance relative de la rémunération (à l’échelle individuelle), d’un côté, et, de l’autre, des engagements des entreprises en matière de RSE (à l’échelle de la société tout entière) empêche de réfléchir aux facteurs vraiment déterminants dans l’engagement au travail : le sentiment de compétence, l’autonomie, et le plaisir intrinsèque que peut procurer l’activité professionnelle.

👉 Tout cela plaide pour une refonte des manières de raconter l’entreprise.

Loin de la grande histoire des entreprises (des origines aux réussites futures, en matière environnementale par exemple, indépendamment des personnes qui y ont œuvré au quotidien des années durant), loin également du récit très individualiste de la performance de chacun, peut-on imaginer des récits du quotidien, ancrés dans le particulier des personnes, mais également dotés d’une portée générale et traversés par de grands enjeux qui leur donnent du sens, qui permette à un plus grand nombre de s’y reconnaître ? 

Prenons l’exemple d’un groupe industriel né à la fin du 19e siècle, dont les activités se sont développées et diversifiées au point qu’il intervient aujourd’hui dans des secteurs très différents. Il est difficile, voire impossible de résumer sous une même bannière un portefeuille aussi vaste, sans risquer de tomber dans des principes généraux et vagues comme l’innovation ou le progrès, qui ne pimenteront guère la chronologie des acquisitions et implantations menées au fil des décennies. Prenons maintenant ce groupe sous l’angle d’une solution technique qui a changé la donne en matière économique, environnementale, sociale, et penchons-nous sur les conditions humaines qui l’ont rendue possible : qui étaient les personnes à la manœuvre ? Comment travaillaient-elles ensemble ? Certaines d’entre elles peuvent-elles témoigner du souvenir qu’elles gardent de cette époque et de ce que cette réussite a signifié pour eux, à titre personnel ? Nous donnerions alors une dimension historique au travail de quelques personnes qui se trouvaient employées là à cette époque, et nous montrerions concrètement ce que cette entreprise rend possible pour ceux qui la rejoignent, en termes de partage, de création et de réflexion communes, de convivialité.

Autre exemple, celui d’une start-up dans la biotech, née dans un laboratoire de recherche publique. Le macro-récit corporate, ce sont les brevets déposés, les prix, la reconnaissance de l’écosystème start-up national, européen, américain, etc., le nombre de collaborateurs, les partenaires de l’industrie pharmaceutique, la cote en bourse. Le récit convaincant, séduisant, c’est celui du dirigeant qui raconte pourquoi il a sauté le pas et ce que représente pour lui le passage d’une culture académique à une culture entrepreneuriale dans un contexte de forte compétition. C’est la présentation sincère de ce qui lui fait plaisir lorsqu’il retrouve son équipe au bureau : la diversité des disciplines représentées et le vertige que représente le défi d’articuler au quotidien ces champs de connaissance si différents, l’envie de monter plus haut et la peur de s’y retrouver trop vite. 

Des histoires au carrefour du cheminement personnel et du cas business pratique, du sentiment de réussite et des preuves objectives de la réussite, du vécu de chacun et du sens collectif.

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🗓️ À noter

Choisie pour vous

Passionnante, inspirante, ou pratique, une oeuvre sélectionnée pour vous pour un bon moment de récupération active

La horde du contrevent - Alain Damasio

J’ai enfin pris le temps de lire ce roman pendant les vacances, que Jean-Philippe Uzan m’avait recommandé. “Livre-univers”, voyage épique, ce livre est une expérience de lecture en soi. A. Damasio nous bascule dans l’espace d'Un groupe d'élite, formé dès l'enfance à faire face, part des confins d'une terre féroce, saignée de rafales, pour aller chercher l'origine du vent.

On change de tout, de mots, d’imaginaire, de représentations, et on se prend en pleine face cette quête d'un sens profond du vivant qui unirait le mouvement et le lien. 

Bon voyage !

Thérèse

Mainpaces est une approche unique du coaching exécutif, qui rassemble les voies du corps et du mental, pour développer l'accès à ses ressources personnelles et à son plein potentiel.

Nous accompagnons les dirigeants dans une performance régénérative, qui s’inspire de l’accompagnement des sportifs de haut niveau, et s’appuie sur les neurosciences. 

Pour cela, nous formons une équipe coordonnée pour conjuguer les techniques les plus efficaces et optimiser l’énergie et la clairvoyance du dirigeant, avec des coachs réputés, préparateurs physique et mentaux, et autres expertises, au service de votre accomplissement.

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