Parler en public. Ces deux mots suffisent souvent à faire monter le stress chez de nombreux dirigeants, entrepreneurs ou cadres. Pourtant, une prise de parole bien maîtrisée peut transformer une idée en projet à succès.
Vous devez présenter un projet stratégique en comité ? Motiver vos équipes lors d’une réunion ? Captiver une audience lors d’une conférence ? Introduire une soirée d’inauguration par un discours ? Ces moments-clés sont indispensables pour un dirigeant.
Explorons ensemble cinq erreurs courantes à éviter et comment un coaching personnalisé peut vous aider à briller.
Et pour découvrir les 3 piliers d’une prise de parole puissante et inspirante, regardez cette vidéo
23 Mars 2023, Collectif Mainpaces
S’appuyer uniquement sur son charisme ou son expérience peut sembler suffisant pour s’exprimer devant un public. Mais sans une préparation solide, le risque d’un discours désordonné et d’une audience désengagée est élevé.
Pour aller plus loin : Devenez un orateur authentique - Harvard Business Review France1
Astuce à retenir : Une bonne préparation ne bride pas votre spontanéité, elle l’encadre pour éviter les dérives.
Le contenu seul ne suffit pas toujours à convaincre. Des bras croisés, un regard fuyant ou une posture fermée peuvent trahir votre nervosité et rendre votre message moins percutant.
Pour en savoir plus : L’importance du langage corporel en communication2 Un conseil : Pensez à enregistrer vos interventions pour découvrir ce que votre posture raconte de vous.
Un conseil : Pensez à enregistrer vos interventions pour découvrir ce que votre posture raconte de vous.
Avez-vous déjà ressenti que vos mots s’enchaînaient trop rapidement ou trop lentement ? Un rythme inadéquat peut à la fois lasser votre auditoire ou le perdre dans vos idées.
Clé à garder en tête : Parler vite n’est pas synonyme d’efficacité. L’écoute a besoin de respirations.
Chaque public est différent. Présenter un contenu trop technique à un auditoire non initié ou ignorer les attentes de vos interlocuteurs peut rapidement faire perdre en pertinence votre intervention.
Un bon réflexe : Posez-vous toujours cette question avant une intervention : qu’attend mon public de moi ?
Vous arrive-t-il de ressentir cette nervosité qui semble prendre le dessus : voix tremblante, gestes maladroits ou éviter les regards ? Ces signes peuvent affaiblir votre message, mais ils ne sont pas irréversibles.
Rappel essentiel : La confiance se cultive. Avec les bons outils, elle devient votre meilleure alliée.
Chez Mainpaces, nous croyons que chaque prise de parole est une opportunité de marquer les esprits. Nos experts en coaching vous accompagnent pour transformer vos appréhensions en forces et vos interventions en succès. En travaillant ensemble, vous ne vous contenterez pas d’éviter ces erreurs : vous apprendrez à captiver, inspirer et convaincre.
Pourquoi investir dans un coaching de prise de parole avec Mainpaces ? Lisez cet article.
Prêts à tenter l’expérience ? Contactez-nous pour découvrir comment un accompagnement adapté peut vous aider à élever votre art oratoire.
“Lead the Future”, “Engage”, réformes … avec les négociations annuelles, les plans stratégiques rythment le premier trimestre de l’année. Ils exposent la vision stratégique de l’entité à moyen - long terme, et les objectifs qui la servent. Vision et objectifs constituent un ensemble indissociable, et composent la légitimité (juste et conforme à l’intérêt des parties prenantes) de l’action de l’entité qui les portent, avec, en leur cœur, un enjeu de pédagogie et d’appropriation collective. Comment ces plans peuvent-il incarner un leadership responsable, et qu'est-ce que cela implique d'un point de vue individuel ?
Quand la stratégie définit la ligne directrice à long terme de l’entreprise ou de l’agence, le plan stratégique [1] détermine comment l’entreprise va réaliser ses ambitions stratégiques à moyen terme. Les objectifs constituent l’articulation des démarches / actions qui servent la vision et incluent l’écologie du système. Dans un monde vivant par nature, une stratégie adaptative est nécessaire pour intégrer l’évolution des informations disponibles, et la conscience croissante des impacts des actions menées.
Les objectifs permettent de rassembler, préciser le chemin (et par boucle de retour la vision), s’accorder sur les moyens, et objectiver les résultats. La méthode OKR (Objectives and Key Results) [2] s’est ainsi imposée dans l’univers start-up pour sa capacité à faciliter l’appropriation de la vision par les contributeurs de l’entité, et leur implication.
Poser des objectifs permet d’en identifier l’impact, et de faire des choix en conscience. Entre artificialisation des sols et distances parcourues, quelle trajectoire pour le développement de mon entreprise selon les territoires ? D’où cette question de tout collectif dirigeant responsable : “quels sont les inconvénients à atteindre nos objectifs ?”
Comme en collectif, les objectifs permettent l’alignement et la cohérence. Ils justifient les efforts que l’on est prêt à consentir. D’un point de vue individuel, en préparant le corps et le mental à aller dans le même sens, l’appropriation d’un objectif limite les conflits internes énergivores, et facilite la concentration, avec ses trois leviers essentiels [3] : l’intention (qu’est-ce que je cherche à faire ?), l’attention (à quoi dois-je faire attention ?), et l’action (que dois-je bien veiller à faire ?).
Il est important de les formaliser, de les nommer, de les expliciter dans les différentes formes qu’ils peuvent prendre [4] : objectifs de résultat, de performance ou de maîtrise, de process, de moyens. Aux traditionnels critères SMART, on rajoutera le E de Environnemental : est-ce que je me respecte ainsi que mes proches ?
En coaching individuel l’objectif est clé, le coaching n’est pas une simple conversation. La fixation des objectifs est une démarche collégiale entre le coach et le bénéficiaire, qui doit être confrontée avec exigence et bienveillance par le coach. Elle sous-tend l’articulation du questionnement du coach.
Le coaching d’équipe s’ancre dans une vision commune, c’est-à-dire une représentation d’une réalité future à expliciter. Le coach doit préalablement faire émerger cette vision avant le démarrage du coaching dans le cadre d’un travail avec le commanditaire du coaching. Co-construits, les objectifs d'équipe intègreront motivation et appropriation, et ils seront souvent plus élevés que ce que le manager aurait imposé (ou pensé que l'équipe accepterait).
Trop d’objectifs tuent l’objectif. C’est également la problématique du micro-management en entreprise, qui limite la possibilité d'accomplissement, et touche à l’équilibre liberté - responsabilité. Être libre, c’est être en mesure d’assumer l’ensemble de ses actes, être responsable, c’est pouvoir répondre de ceux-ci. Le travail de fixation d’objectifs est un exercice de simplification, de formalisation et d’intégration afin de faciliter l’indispensable pédagogie de transmission. Il convient d’associer objectifs (le cadre) et la souplesse contrôlée c’est-à-dire bordée par le cadre mais facilitant une ouverture créatrice et innovante. Ouvrir un champ des possibles et laisser la possibilité d’émergence, des espaces de respiration et de créativité feront la puissance d’une organisation collective.
Un leadership responsable prend en compte la complexité et la richesse du vivant, dans toutes ses manifestations. Cela commence par soi, comprendre et écouter les mécanismes qui nous régissent, et ce qui nous met en mouvement - qui passe par les émotions, et notre dimension spirituelle. Rentrer en écho avec son entourage et les enjeux du monde, dans une démarche de curiosité et d'ouverture qui développe notre conscience. Le vivant est sans cesse apprenant, et le progrès ne peut durablement agir en faveur du vivant que s’il est en permanence remis en question.
Article écrit par le collectif Mainpaces,
extrait de la newsletter Mainpaces - Leading #11 🌾 Le leader à impact
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[1] Plan stratégique : https://www.gartner.fr/fr/insights/planification-strategique
[2] OKR (Objectives and Key Results) : https://www.fnac.com/a13674751/John-Doerr-Mesurez-ce-qui-compte
[3] Trois leviers essentiels de la concentration : https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/neurosciences/ameliorer-sa-concentration-24711.php
[4] Préparation mentale - fixation des objectifs : https://apnee.weebly.com/fixation-des-objectifs.html
Notre cerveau nous trompe-t-il ?
Notre cerveau n'aime pas l'incertitude, et il dirige notre attention vers ce qu'il considère comme le plus probable. Notre cerveau arrange les choses pour leur donner du sens, il revisite la réalité pour nous rendre plus efficace, facilite l'intégration à des groupes sociaux et contribue également à la bonne santé mentale (tout questionner serait ingérable). Mais "le cerveau voit ce qu’il croit" et cette distorsion peut affecter notre leadership au quotidien.
Neurosciences et leadership écologique : Comprendre nos modes de fonctionnement pour prendre des décisions éclairées est primordial. Dans cet article, nous vous proposons une lecture des fonctionnements de notre cerveau et comment les neurosciences et leadership peuvent transformer notre approche du leadership.
Article librement inspiré de la conférence du Club Mainpaces, le 13 octobre 2022, par Sophie Lavault, docteure en Neurosciences, ingénieure de recherche, psychologue clinicienne et hypnothérapeute.
Selon Jean-François Le Ny, psychologue spécialisé dans la cognition : « Un biais est une distorsion (déviation systématique par rapport à une norme) que subit une information en entrant dans le système cognitif ou en sortant. Dans le premier cas, le sujet opère une sélection des informations, dans le second, il réalise une sélection des réponses ».
En étudiant les neurosciences et leadership, nous pouvons mieux appréhender nos comportements en groupe.
Le terme biais fait référence à une déviation systématique de la pensée logique et rationnelle par rapport à la réalité. Les biais cognitifs conduisent le sujet à accorder des importances différentes à des faits de même nature, et peuvent être repérés lorsque des paradoxes ou des erreurs apparaissent dans un raisonnement ou un jugement.
L'étude des biais cognitifs fait l'objet de nombreux travaux en psychologie cognitive, en psychologie sociale et plus généralement dans les sciences cognitives.
Ces travaux ont identifié de nombreux biais cognitifs propres à l'esprit humain à travers de multiples domaines : perception, statistiques, logique, causalité, relations sociales, etc. Du point de vue de leurs domaines, on peut distinguer entre autres des erreurs de perception, d'évaluation, d'interprétation logique. Ces biais cognitifs ne sont généralement pas conscients. Leur caractérisation est importante aussi bien dans les domaines judiciaire que scientifique, puisqu'ils sont vus comme préjudiciables dans un processus logique.
Le cerveau n’aime pas l’incertitude, il interprète et sélectionne les informations qu’il considère comme pertinentes.
Si l’on vous demande de regarder cette image pour une publicité Colgate, que voyez-vous ?
Lorsque l’on demande ce qui ne va pas dans cette image, la majorité des personnes relèvent la dent noire du monsieur, pas très appropriée pour une publicité d’une marque pour le soin des dents…
Cependant, peu de personnes se rendent compte que la dame a 6 doigts sur cette image ! En effet, notre cerveau a fait le tri, et a porté son attention sur ce qui était le plus pertinent, sur ce qu’il attend : les dents ! La main de la dame passe alors inaperçue.
L’attention est dirigée vers ce que le cerveau attend, ce qu’il considère comme le plus probable.
Une approche neurosciences et leadership nous aide à mieux réguler nos réactions et à décider avec plus de clairvoyance.
Certains paramètres comme les émotions peuvent avoir une influence nos interprétations.
“Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur ces choses.” Epictète
Si on isole 2 groupes, et que l’on montre à un groupe des images neutres, et l’autre des images positives ou négatives, le groupe neutre aura tendance à répondre aux questions posées avec les réponses les plus rationnelles, alors que le 2ème groupe, influencé par ses émotions, même positives, aura tendance à avoir un biais de jugement plus important.
Cette réaction qui peut nous sembler contre intuitive, vient du fait que nos émotions, positives ou négatives, renforcent nos stéréotypes : elles orientent l’attention, ont un impact sur la durée de focalisation, influencent notre façon de percevoir (globalité vs détails) et induisent du jugement.
Dans le cadre de neurosciences et leadership, il est essentiel de développer une conscience émotionnelle.
La compréhension des neurosciences et leadership est essentielle dans notre monde complexe.
Nous sommes face à un monde complexe et notre cerveau compose avec des capteurs sensoriels imparfaits … alors pour survivre, il interprète !
La rétine capte 10 milliards d’informations, le nerf optique en récupère 6 millions, le cortex occipital en traite 10 000 et seulement 100 arrivent à la conscience. Sur ces 100 informations conscientes, seulement 10% sont objectives, les 90 autres sont interprétées, et sont donc subjectives, propres à la personne et à son expérience de vie.
Les neurosciences et leadership révèlent l'importance de la prise de décision consciente.
Allier neurosciences et leadership permet d'éviter les pièges de nos propres biais.
Nous pouvons ainsi établir un ensemble de constats :
Notre perception est subjective car notre cerveau a une lecture globale de notre environnement, il fait des raccourcis pour aller plus vite, il émet des hypothèses face à l’incertitude, il cherche à être cohérent avec lui-même et est influencé par notre état émotionnel. Il y a donc autant de “réalités” que de cerveaux qui l’interprètent.
Le Codex des biais cognitifs (2016) classifient les biais selon 4 catégories :
◾ De quoi devons-nous nous souvenir ?
◾ Trop plein d'informations
◾ Nécessité d'agir vite
◾ Pas assez de sens
Faire un pas de côté, et se référer à la liste interactive des biais cognitifs par type de situation pourra être bénéfique, notamment lors d'une prise d'une décision importante !
Favoriser les différents points de vue, ou une forme de leadership plus collectif, permettra de minimiser l’impact des biais individuels et les risques qu’ils entraînent, que ce soit en situation d’urgence, ou lorsque l’on se sent en sécurité et que notre niveau de vigilance peut être abaissé.
Prendre conscience de l'influence de émotions, pensées et réactions automatiques, permettra de comprendre ce qui nous anime, ce qui gouverne les comportements de nos parties prenantes, et de prendre du recul sur une situation.
Les applications des neurosciences et leadership en entreprise sont vastes et bénéfiques.
Reconnaitre dans quel état émotionnel nous sommes, et son impact physique et mental sera utile avant de passer à l’action, notre décision pouvant être influencée par notre émotion. Cela s'apprend, et des pratiques comme la méditation pleine conscience permettent d'observer, de ressentir, et de nommer nos émotions, l'entrainement facilitant l'appropriation et la fluidité de cette reconnaissance.
Savoir que notre type de personnalité aura un impact sur nos façons de voir les situations : un optimiste aura tendance à voir la situation dans sa globalité, alors qu’un pessimiste aura tendance à s’attacher aux détails. En entreprise, il sera donc important de savoir de quel côté nous pousse cette personnalité, et d'écouter à la fois les tempérament plutôt optimistes et les tempérament plutôt pessimistes. Ils auront chacun une manière différente de voir les choses, toutes deux utiles à l'appréciation de la problématique posée !
De manière générale, être conscient de ces biais cognitifs, facilitera la possibilité de compréhension réciproque, en ouvrant la communication de mondes qui peuvent être hermétiques entre eux.
Penser juste, choisir son temps, ajuster la relation, cultiver l'énergie sont dans la philosophie Mainpaces les 4 points cardinaux d'un leadership écologique, pour soi, pour nos entreprises, et pour le monde.
Les études sur les neurosciences et leadership ouvrent de nouvelles perspectives sur la gestion du changement.
Intégrer les neurosciences et leadership dans notre pratique quotidienne nous rend plus résilients.
Le Club Mainpaces offre des sessions sur les neurosciences et leadership pour enrichir votre compréhension.
Le cycle de conférences “Neurosciences et écologie du leadership” continue en 2023 !
Participez à nos événements sur les neurosciences et leadership pour approfondir vos connaissances.
Les neurosciences et leadership forment un duo puissant pour le développement personnel et professionnel.
Le thème de la prochaine session : Le circuit de la récompense.
Les conférences Mainpaces sont réservées aux membres du Club Mainpaces. Envie de participer aux prochaines ? ✍️ Contactez-nous : https://mainpaces.com/contact/
Contrôle et confiance : En tant que dirigeant, vous devez prendre des décisions, trancher, arbitrer, orienter, dans un emploi du temps contraint et être capable donc de percevoir le plus rapidement possible les enjeux du problème posé.
Lorsque l’on a la tête dans le guidon, avec le souci de garder la trajectoire et d’embarquer tout le peloton sur le bon chemin, on est parfois frustrés de ne pas prendre le temps de regarder le paysage.
"Regarder le paysage", faire ce pas de côté et prendre de la hauteur pour penser, c’est ce que Mainpaces vous propose dans ses bulles philosophiques.
Cette deuxième bulle philosophique aborde les notions de contrôle et de pouvoir.
Ce sujet est à la fois simple parce que nous en faisons des expériences quotidiennes, mais aussi complexe parce que les mécanismes qui sous-tendent ces rapports et ces relations sont extrêmement riches et qu’il n’est pas simple de les mettre en lumière ou de les conscientiser…
L’un des philosophes qui l’explique le mieux est français : Michel Foucault.
Pour comprendre ce qui se joue dans nos bureaux, nos open spaces et nos salles de réunions, en matière de contrôle et confiance, nous allons travailler sur des lieux où les enjeux de contrôle et de pouvoir sont plus visibles et plus radicaux : les prisons notamment, vous allez comprendre pourquoi très vite !
Article librement inspiré de la conférence de Camille Prost
Le pouvoir implique le contrôle : on s’assure que ce que l’on a décidé est effectué
Camille Prost
« Surveiller » et « Punir » sont deux paradigmes, deux modèles de contrôle par l’exercice du pouvoir. Ils sont exposés magistralement dans le premier chapitre de Surveiller et punir, naissance de la prison (Michel Foucault, Gallimard, 1975).
Cela commence par la description atroce, violente et effroyable d’un supplice sur la place publique : celui de Damiens condamné pour régicide en mars 1757. Puis sans transition, sans commentaire de la part de Foucault, il présente juste après le règlement de la « Maison des Jeunes détenus de Paris » rédigé en 1838.
La question que pose Foucault est la suivante : que s’est-il passé en ¾ de siècle pour être passé du premier système à l’autre ? Comment comprendre ce basculement ? Qu’est-ce que ces deux manières de punir, de corriger, de contrôler nous disent des mécanismes de pouvoir ?
Il s’agit non pas d’une analyse historique qui se déploie selon une idée de progrès historique, mais il y a de la part de Foucault la volonté de comprendre le changement de paradigme plus général derrière tout cela.
Au XVIIIème siècle, on assiste à un changement de paradigme avec le passage de la société de souveraineté, à la société disciplinaire.
Modèle supplices / souveraineté | Modèle panoptique / disciplinaire |
---|---|
Pouvoir très fort du souverain qui veut rendre visibles les châtiments | Pouvoir qui s’exerce dans espaces clos dédiés / organisation / rationalisation des peines qui doivent être utiles |
Peine de mort théâtralisée = qui montre la souffrance | Peine de mort cachée derrière les murs d’une prison puis supprimée |
Sanction physique pour que le corps se souvienne de la faute / Fonction exclusivement punitive | Emprisonnement pour « corriger » les mœurs / Fonction normalisatrice = redresse l’âme des détenus. Le corps est dompté, dressé, rendu docile, pensé comme outil de production (corps assujetti et productif) |
Sur la place publique | Dans une architecture carcérale / SURVEILLANCE intégrée par les prisonniers eux-mêmes |
A travers le supplice il s'agissait pour le pouvoir d'être visible du plus grand nombre. | Avec le panoptisme la problématique s'inverse. Comment faire en sorte que le plus grand nombre soit visible du plus petit nombre ! |
Pas de connaissance ou de prise d’informations | Connaissances, études, statistiques // pouvoir (inextricablement liés) |
La punition ne s’adresse plus au corps, mais à l’âme des condamnés. L’essentiel n’est plus de punir, mais de corriger et de redresser l’individu … d’organiser. Derrière ce changement dans le système carcéral, il y a un changement dans la société.
Pour comprendre le fonctionnement du modèle disciplinaire, l’architecture du Panopticon est au cœur de la réflexion. Il y a en effet un lien étroit entre l’aménagement d’un lieu (bureaux, écoles, maison…) et les relations de pouvoir qui sont exercées… Quand vous entrez dans une entreprise, vous regardez les bureaux, vous savez immédiatement où se concentre le pouvoir…
Le panopticon est la prison idéale conçue depuis 1791 par l’avocat Jeremy Bentham. Au modèle architectural de la prison idéale de Panopticon correspond un nouveau modèle de pouvoir. De nombreuses prisons construites dans les décennies et les siècles qui ont suivi ont été conçues en suivant ce modèle.
« Le détenu ne doit jamais savoir s’il est surveillé à un moment donné ; mais il faut s’assurer qu’il peut toujours l’être »
Surveiller et punir, naissance de la prison (Michel Foucault, Gallimard, 1975)
En bref, c’est le doute sur l’existence d’un contrôle externe qui donne lieu à un contrôle intériorisé et donc interne !
Ce qui est intéressant, c’est de voir que notamment dans nos parcours professionnels, nous assistons à des scènes qui appartiennent à l’un ou l’autre paradigme :
Gilles Deleuze franchit un pas de plus. Dans un texte de 1990 intitulé Post-Scriptum sur les sociétés de contrôle, Deleuze part des analyses de Foucault pour expliquer NOTRE réalité. Nous sommes passés d’une société disciplinaire à une société de contrôle.
Le contrôle des personnes s'effectue « non plus par enfermement, mais par contrôle continu et communication instantanée » et où « les mécanismes de maîtrise se font […] toujours plus immanents au champ social, diffusés dans le cerveau et le corps de citoyens ».
Tout ce que nous venons d’évoquer est dur, et peut être un peu démoralisant et radical. Evidemment les positions de Foucault et Deleuze ne sont pas neutres, à chacun de se faire son avis… Ce qui nous intéresse maintenant c’est que faisons-nous avec ça ?
Comment passons-nous de la prise de conscience à l’action ?
Vers qui, vers quoi se tourner ?
Une des pistes est l’art, et notamment la littérature… La littérature et ses utopies ou dystopies !
Alain Damasio est un écrivain de science-fiction. Il est connu pour son ouvrage La Horde du Contrevent, qui remporte le grand prix de l'Imaginaire en 2006, sa nouvelle Serf-Made-Man ? ou la créativité discutable de Nolan Peskine, parue dans le recueil Au bal des actifs et Demain le travail remporte le même prix dans la catégorie « nouvelle francophone » en 2018.
Marketing et contrôle des données: comment envisager le futur grâce aux dystopies ?
Hormis la littérature, que retenir ? Peut-on s’affranchir ? Autorité et responsabilité !
Responsabilité… Plus le pouvoir est grand, plus la responsabilité est importante. Il n’y a pas de fonctionnement humain sans contrôle ni pouvoir, mais rien ne sort de bon si l’on n’intègre pas que le pouvoir est indissociablement lié à la responsabilité :
Nous basculons alors sur un autre vaste pan de la philosophie : l’éthique !
Il a été question d’histoire, de milieux, de règlements, de mécanismes pour aborder ce sujet de contrôle et confiance. Toute société a ses mécanismes de contrôle et confiance et d'exercice du pouvoir. L’univers de l’entreprise ne fait pas exception à la règle.
Nous vivons un moment de l’histoire du management où nous voulons rejeter les effets néfastes d’une forme de direction jugée archaïque, paternaliste, vieille école, pour un management plus horizontal, des fonctionnements plus collaboratifs, des rapports d’égal à égal.
C’est certainement un progrès, porté par des technologies de communication qui changent la forme et la temporalité du rapport à l’autre. Il n’en demeure pas moins que le contrôle et le pouvoir restent. Ils se transforment, les paradigmes changent mais il est vain et potentiellement dangereux de s’imaginer les annihiler.
Le monde du travail est celui du contrat, qui fixe les relations d'échange entre salarié et employeur, entre deux parties qui collaborent. “Le monde du travail impose indéniablement des rapports de force qu’il faut conscientiser pour fixer les règles et les limites, et permettre à ce qui fait la richesse des relations humaines de se développer.” Voilà ce que nous dit Camille Prost à l'issue de sa conférence sur contrôle et confiance en entreprise.
Il y a une forme de créativité dans l’exercice managérial, stimulée par l’accélération des changements technologiques et sociétaux. Il est de la responsabilité de chacun de refuser l’angélisme, l’ignorance des mécanismes réels, causes premières des problèmes relationnels, et de faire face à l’analyse d’une situation critique. Les philosophes, les sociologues, les scientifiques,.. nous apportent des clés de compréhension de l’humain et des systèmes d’interaction dans lesquels nous pouvons plonger pour nous ajuster en conscience.
Voilà la fin de notre article contrôle et confiance, pour participer à la prochaine bulle philosophique, écrivez-nous ici.
Article librement inspiré de la conférence de Camille Prost, docteure en philosophie, Club Mainpaces, septembre 2022
Mainpaces a pour vocation d’inspirer, apprendre, développer, rassembler, des leaders sous des formats variés qui font bouger le corps et l’esprit. Quoi de plus naturel que de commencer ces “bulles philosophique” par le sujet de la connaissance de soi. Prenons avec Camille Prost de la hauteur pour penser. Nous sommes ravis de vous partager ce contenu riche dans cet article sur la connaissance de soi et connaissance des autres.
Bonne lecture,
Thérèse Lemarchand, Mainpaces
En tant que dirigeant, vous devez prendre des décisions, trancher, arbitrer, orienter, dans un emploi du temps contraint. Lorsque l’on a la « tête dans le guidon », nous n’avons pas forcément le temps de prendre une réelle pause, le temps d’observer ce qu’il y a autour, de simplement regarder le paysage.
« Regarder le paysage », faire ce pas de côté et prendre de la hauteur pour penser, c’est ce que Mainpaces et sa première bulle philosophique vous proposent. Connaissance de soi et connaissance des autres, quels outils la philosophie nous enseigne-t-elle pour se retrouver, et pourquoi ?
Nous vivons un moment charnière, une période de grands bouleversements qui remet en question notre rapport au monde, à la planète, à l’animal, aux questions de genre, à la famille, ou encore notre rapport au travail… Dans un monde de changements où tout s’accélère, il est nécessaire de disposer des outils pour savoir s’arrêter, développer sa connaissance de soi et celle des autres.
« Rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue »
Victor Hugo
Le terme français « philosophie » est un terme d’origine latine (« philosophia »), emprunté du grec « philein » (aimer) et « sophia » (sagesse).
La philosophie peut être définie comme l’ensemble des questions que l'être humain peut se poser sur lui-même ainsi que l’examen des réponses qu'il peut y apporter. C’est une vision non scientifique, systématique et générale du monde qui concerne l’esthétique, l’éthique, la logique, la métaphysique, la morale, l’ontologie ou encore la théologie.
Il est important de revenir sur son étymologie puisque la philosophie a comme point de départ, une réflexion sur le sens des mots, leur définition, les termes qui s’en approchent, qui s’y opposent. En ce sens, la philosophie nous guide pour comprendre l’essence des choses et des mots qui s’y rapportent. Dans la Théorie des formes, Platon définit cela comme « L’Idée » de la chose, Idée universelle et immuable (ou encore archétype) qui appartient au monde de l'intellect, et modélise ce que nous percevons avec nos organes sensibles.
Ce travail de définition approfondi est précisément ce que fait Socrate, personnage principal des dialogues de Platon. Socrate discute avec des athéniens et les met devant leurs propres contradictions pour les aider à préciser, corriger, affiner leur pensée.
Ces travaux sont à l’origine de la philosophie occidentale. Cette méthode s’appelle la maïeutique : art de l'accouchement dans le milieu médical, la maïeutique désigne par analogie en philosophie, l'interrogation sur les connaissances.
Socrate — dont la mère, Phénarète, était sage-femme — parlait de « l’art de faire accoucher les esprits ». De manière concrète, il posait des questions faussement naïves, écoutait et s'arrangeait pour que l'interlocuteur se rende compte de ses manques de précision et de ses contradictions dans ses raisonnements. Les personnes se rendaient ainsi compte que, alors qu'elles croyaient savoir, elles ne savaient pas. Inversement, il amenait également ses interlocuteurs à se rendre compte qu'ils possédaient des connaissances en les guidant à travers leur réflexion.
Que faut-il retenir de ce processus philosophique ? Que la réponse n’émane pas de l’extérieur : la vérité est en nous, et c’est la responsabilité de chacun de réaliser ce travail sur soi, et développer la connaissance de soi.
Le coaching et certaines techniques de management aujourd’hui reposent sur ce principe qui date du 5ème siècle avant JC, et qui approfondit la connaissance de soi, des autres, et de la pertinence de ses actions.
Dans toute démarche de coaching, le coach part du principe que c’est la personne ou l’équipe qui détient les solutions. Le coach met seulement en œuvre un processus, c’est-à-dire une méthodologie à base d’écoute et de questions. Ce processus interactif accompagne chaque personne ou équipe et les amène à révéler leurs ressources et leur potentiel. Le coaching ne fait, finalement, qu’engager vers plus d’autonomie et de créativité pour permettre à chacun de trouver les solutions qui lui conviennent. C’est ce processus simple, inspiré de la maïeutique socratique, qui en fait un outil si puissant.
« Connais-toi toi-même », la fameuse formule de Socrate mis en scène par Platon, était enseignée aux dirigeants au temps des philosophes antiques. C'est le début de cette incitation à la connaissance de soi. Les philosophes étaient en effet dans l’Antiquité les précepteurs des hauts dirigeants. Par exemple, Aristote a été le précepteur d’Alexandre le Grand, et Sénèque, le précepteur de Néron (dommage !). Ils les amenaient à connaître leurs limites, leurs peurs afin de maîtriser l’art de gouverner.
Cet enseignement consistait à apprendre à connaître l’étendue de ses connaissances, et à reconnaître son ignorance. Finalement, apprendre à être à sa juste place dans la Nature et dans le monde.
Les examens de conscience :
Le matin : avant de se lever, passer en revue sa journée à venir, les différents moments et examiner les points qui pourraient poser problème. Si on sait qu’on est de nature impulsive, s’il y a un moment où l’on sait que l’on peut s’emporter, visualiser la manière dont ce penchant naturel pourrait être contrôlé et ces tensions désamorcées. C’est aussi prioriser…
Le soir (variante ou complément) : se repasser le film de sa journée, et se dire « comment aurais-je pu être meilleur ? ». On ne parle pas là de performance pure, les Grecs prônent la mesure.
Hartmut Rosa propose une théorie de l’accélération sociale dans nos sociétés contemporaines, susceptible de penser ensemble l’accélération technique (celle des transports, de la communication, etc.), l’accélération du changement social (des styles de vie, des structures familiales, des affiliations politiques et religieuses) et l’accélération du rythme de vie, qui se manifeste par une expérience de stress et de manque de temps.
La modernité tardive, à partir des années 1970, connaît une formidable poussée d’accélération dans ces trois dimensions. Au point qu’elle en vient à menacer le projet même de la modernité, ou l’idée d'agir en conformité avec son temps et non plus en fonction de valeurs, considérées de facto comme « dépassées ». Dissolution des attentes et des identités, sentiment d’impuissance, « détemporalisation » de l’histoire et de la vie viennent bousculer les idées d'émancipation, de croissance, d'évolution, de progrès et d'innovation.
Hartmut Rosa parle d’une “fuite en avant de la modernité”, et montre que la désynchronisation des évolutions socioéconomiques et la dissolution de l’action politique, font peser une grave menace sur la possibilité même du progrès social.
Plus que jamais, il est donc nécessaire de philosopher, de prendre de la hauteur, de s’accorder du temps, du réel temps pour soi et développer sa connaissance de soi au-delà des connaissances qui viennent de l'extérieur. Loin d’être abstrait, philosopher ouvre une manière d’être au monde et sa manière de vivre, et, comme nous l’avons vu avec les exercices spirituels antiques, propose des règles très pratiques.
Aujourd’hui la science, la technique, l’économie, l’organisation sociale et politique ont rendu les êtres et les choses disponibles de manière permanente et illimitée.
Mais alors que toutes les expériences et les richesses potentielles de l’existence gisent à notre portée, tout se passe comme si elles se dérobaient à nous.
Le monde se referme mystérieusement ; il devient illisible et muet. Le désastre écologique montre que la conquête de notre environnement façonne un milieu hostile. Le surgissement de crises révèle l’inanité d’une volonté de contrôle qui débouche sur un chaos généralisé.
Et, à mesure que les promesses d’épanouissement se muent en injonctions de réussite et nos désirs en cycles infinis de frustrations, la maîtrise de nos propres vies nous échappe.
S’il en est ainsi, suggère Hartmut Rosa, c’est que le fait de disposer à notre guise de la nature, des personnes et de la beauté qui nous entourent nous prive de toute résonance avec elles. Telle est la contradiction fondamentale dans laquelle nous nous débattons. Pour la résoudre, l’auteur ne nous engage pas à nous réfugier dans une posture contemplative, mais à réinventer notre relation au monde. La connaissance de soi est donc un processus bien actif d'interaction entre soi et le monde, entre intériorité et extériorité.
C’est un besoin de transcendance qui s’exprime, un besoin existentiel qui dépasse notre horizon quotidien. Quels sont les moyens et les domaines qui pourraient, dans nos vies bien agitées, bien remplies, nous offrir cette résonance avec le monde, nous faire vivre l’indisponibilité du monde ?
Voilà la fin de notre article Connaissance de soi avec un regard philosophique. Pour participer à la prochaine bulle philosophique, écrivez-nous ici.
Article librement inspiré de la conférence de Camille Prost, docteure en philosophie de la musique, Club Mainpaces d’Avril 2022
Grande démission : Depuis 2021 aux Etats-Unis, plus de 4 millions de travailleurs en moyenne quittent volontairement leur emploi chaque mois. Ce qui, en cumulé sur un an, correspondrait à un salarié sur trois. Même si on n’observe pas la même explosion en Europe, l’accélération des démissions commence à se faire sentir, et un nombre croissant d’entreprises font part de difficultés de recrutement. Médiocrité des conditions de travail renégociées, perte de sens, ou crise du consentement ?
On aborde dans cet article des éléments essentiels pour fédérer les salariés et mieux recruter. L'identité employeur et ses fondamentaux, le rôle de l'imagination dans la motivation des talents,, le coaching comme vecteur de mobilisation.
Bonne lecture !
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Dans l’ensemble des enjeux et des solutions qui foisonnent aujourd’hui dans les médias, nous avons souhaité poser 3 fondamentaux : Clarté, Cohérence, et Motivation.
Clarté d’abord, car pour fédérer une équipe, encore faut-il en avoir une, et à l'heure de la guerre des talents la partie est loin d'être jouée. Pour cela la marque employeur a un rôle majeur à jouer, elle doit être visible sur les réseaux et dans les groupes d'influence où communiquent ses viviers, avoir une identité de marque lisible quel qu’en soit le support et l’entité qui la porte au sein de son Groupe, être porteuse de sens et d’engagements sociétaux.
Cohérence, car au-delà du message, cette identité et ces valeurs doivent être incarnées dans les personnes et les actes. Toute la chaîne hiérarchique est ici concernée. Une entreprise est à l’image de ses dirigeants, et les collaborateurs ne quittent pas l’entreprise, ils quittent leurs managers. Ces derniers ont beaucoup à apprendre pour développer les compétences relationnelles, d’organisation, et de communication nécessaires, resserrer le lien avec chacun des membres de leurs équipes, et renforcer une culture maison.
La motivation est un sujet éminemment complexe, car elle touche à la fois à l’intime, aux éléments d’interaction entre l’individu et sa contribution, et ce que lui en renvoie l'organisation - les règles du jeu auxquelles je choisis ou non de consentir. Du plus profond au plus extérieur, nous pourrions citer :
Dans son livre Jung, Frédéric Lenoir souligne à quel point cet équilibre indispensable entre intériorité et extériorité a été fondamentalement détruit, et comment le cœur et l'imaginaire, sans lesquels l’individu dépérit, ont été sacrifiés sur l’autel de la raison.
Citant Jean-Jacques Wunenburger, il indique que le réenchantement du monde de l'entreprise, comme celui du monde au sens large, passe par l'imagination et se nourrit de récits, d'archétypes et de symboles “qui traversent nos perceptions, notre mémoire, notre besoin d'anticipation, nos relations aux autres, notre rapport aux institutions, mais aussi servent à créer des oeuvres d'art, à aménager nos espaces, à structurer nos calendriers, à diriger des hommes ou à instituer des rites."
Inspirer, c’est intéresser et donner l'occasion à quelqu'un, à son imagination, à ses capacités intellectuelles de s'exercer facilement.
C’est plus que jamais un rôle dont les leaders doivent s’emparer pour fédérer et motiver les talents.
Le cœur de la démarche de coaching repose sur les fondamentaux “clarté et cohérence”, fondamentaux qui sont les préoccupations centrales des “démissionnaires”. Dans sa dimension existentielle, le coaching aborde également la motivation. La motivation touche à l’intime et est un véritable tremplin vers la connaissance et la conscience de soi. Qu'est ce qui fait que je m'engage pleinement aujourd'hui dans mon action, que je prends des risques sans me mettre en danger, ou que je procrastine ?
En ce sens, le coaching représente un espace où se réconcilient l’intime et l'extérieur, l'environnement personnel et organisationnel. Il prépare une meilleure insertion dans le collectif. A titre d'exemple, les constellations d’organisation font particulièrement le lien sur ces enjeux en favorisant la prise de conscience . Métaphore de la complexité d’une entreprise, la constellation est aussi le révélateur de sa logique profonde. Elle permet de travailler sur les représentations individuelles, sur leur évolution et sur l’émergence d’une vision commune à partir de ces représentations.
Différentes portes d'entrée et outils de coaching existent, choisir les bons fait la différence, et les coordonner pour créer du levier est au coeur de la démarche de coaching global proposée par Mainpaces. Travailler ses représentations, développer ses sens et ses capacités de perception, s'engager corporellement à travers des pratiques de visualisation, de gestion du stress, d'incarnation de personnages inspirants, sont autant de moyens efficace pour initier un processus de changement durable.
Le coaching est un espace d’engagement en soi, d’évolution et de recherche dans lequel sont activement en jeu les capacités d’imagination et de recul qui propulsent la personne vers une approche à la fois plus collaborative et plus distancée. Bonne pour vous, bonne pour votre entreprise.
Thérèse Lemarchand, CEO Mainpaces
5 enjeux clés sont identifiés pour les femmes souhaitant déployer leur ambition, mais elles font encore face à des freins récurrents, liés en particulier à l’intériorisation par les femmes de schémas comportementaux, la relation aux émotions, la relation au sport et au corps.
L'évolution de la société donne une impulsion nouvelle au leadership féminin, mais le plafond de verre ne doit pas se transformer en falaise de glace, définie comme l’incitation faite parfois aux femmes, sous couvert d’une promotion, à accepter de nouvelles fonctions « glissantes » et à hauts risques.
L’accompagnement volontaire et authentique d’une nouvelle génération de dirigeantes qui n’a pas bénéficié d’un entraînement historique, culturel, et de réseau, est un impératif pour conduire avec succès ce changement. Le coaching intégratif favorise la prise de conscience de soi, et accompagne la levée des freins pour un changement durable.
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Féminin comme masculin, le leadership ne se décrète pas, il se choisit, et les belles carrières se construisent.
Au départ, il y a une impulsion, une volonté profonde, et cinq enjeux clés pour les femmes qui souhaitent déployer leur ambition :
Des objectifs qui remontent en coaching, et dont l’atteinte est rendue difficile en raison de freins encore régulièrement observés chez les femmes.
Un article de BPI France l’illustre avec clarté :
“ (...) Même après avoir accédé au poste de dirigeante d’entreprise, les femmes doivent faire face à des défis spécifiques, qui peuvent limiter leurs ambitions entrepreneuriales, le recrutement de collaborateurs et in fine le développement de leur entreprise. C’est notamment le cas de la gestion de leur agenda.
« La disponibilité en matière de temps représente la dernière frontière à l’égalité des sexes, argue Anne Boring [1]. L’effet de sélection s’opère alors contre les femmes, déjà sollicitées par leur vie de famille, et d’autant plus lorsqu’elles ont des enfants. Elles voient alors les portes se fermer devant elles au moment d’évoluer vers les carrières les plus rémunératrices, c’est-à-dire celles qui requièrent souvent plus de 35 heures de travail par semaine. »
Les données tirées de la dernière étude de Bpifrance Le Lab illustrent ce phénomène. Si 39 % des dirigeantes de PME-ETI ont déclaré avoir remis en question la manière dont elles dirigeaient leur entreprise à la naissance de leurs enfants, seuls 27 % des hommes se sentaient concernés par la même idée. Dans un registre similaire, 32 % de ces cheffes d’entreprise ont déclaré s’occuper d’adultes fragiles (personnes âgées, personnes handicapées ou personnes malades), contre seulement 20 % des dirigeants au masculin.
Malgré leur agenda surchargé, les cheffes d’entreprise continuent donc de prendre soin des autres membres de leur famille et aménagent leurs horaires de travail en conséquence (...). “
Cet extrait pose le paysage d’un environnement contraint et historiquement chargé, facilitant des comportements fréquemment rencontrés en coaching leadership féminin, tels que :
Les émotions sont une force quand elles sont comprises, intégrées, et maîtrisées. Elles permettent de rentrer en contact avec l’autre, de rendre le message plus efficace, et de créer une forme de contagion émotionnelle engendrant l’adhésion. Une communication émotionnellement maîtrisée permet ainsi d’être entendue, de réussir ses interactions, et de prévenir les conflits.
D'un point de vue neuroscientifique, les émotions sont la représentation physiologique d'interactions entre les sens, la mémoire, les états du corps. Elles créent un mode particulier d'efficacité des processus cognitifs. Ce sont des indicateurs qui permettent au capitaine du bateau, au leader de naviguer. Ne pas écouter ses émotions revient à mener son business les yeux bandés.
A l’inverse, des relations professionnelles placées sous le signe de l’émotivité[2] plutôt que de l’intelligence relationnelle induiront une difficulté à s’adapter aux situations, une perte d’énergie importante liée à la gestion de ce stress. C’est une question d’équilibre et de maîtrise, une relation à la parole trop chargée émotionnellement au détriment de la réflexion pouvant créer des difficultés d’accès aux fonctions managériales, et impliquer moins d’agilité dans la gestion de réseaux professionnels.
La liste des avantages du sport pour la santé est longue comme le bras, et nous ne la détaillerons pas ici. Au-delà de ces bienfaits de fond (réduction des risques de maladies ou accidents…) et de forme (renforcement des muscles et amélioration de l’image de soi…) connus de longue date, les recherches dans ce domaine ont explosé ces dernières années.
Entre autres, l’exercice stimule le cerveau – et surtout l’aptitude à mener à bien des tâches qui exigent de l’attention, de l’organisation, de la planification – améliore le moral et réduirait les symptômes de la dépression et de l’anxiété chez certaines personnes. Mais certains points complémentaires essentiels sont à mettre en avant dans un environnement professionnel.
On observe souvent en coaching chez les femmes une relation à la performance et au challenge personnel peu affirmée. La pratique de la compétition dès le plus jeune âge, la recherche de résultats individuels ou en équipe, du dépassement de soi, et le développement d’une capacité de résilience permet d’intégrer une approche naturelle et motivée de ces enjeux. Hors une étude de l’INSEE menée en 2017 indique que 3 fois plus d’hommes que de femmes participent à des compétitions.
Le sport aide à connaître son corps, et à l’apprivoiser. Et cette compréhension du corps est essentielle pour se mouvoir et occuper l’espace avec aisance, projeter une image de soi ferme et assertive, et gérer son énergie au quotidien. Il est essentiel lorsque l’on rentre dans les enjeux de récupération, trop souvent oubliés par des dirigeantes surchargées qui finissent par s’épuiser dans une fatigue chronique.
Une personne active physiquement, sans surcharge pondérale, avec une bonne souplesse articulaire, pourra récupérer de façon active. Le corps en mouvement va permettre à la tête de se reposer. Beaucoup ne savent pas écouter les signes du corps "déconnecte" - ou "tu peux déconnecter en toute confiance", et poussent leurs capacités physiologiques au-delà de leurs limites avec des conséquences qui peuvent être dramatiques.
Quand on a progressivement oublié de solliciter son corps de façon variée, et que s'accumule là-dessus un certain nombre de perturbateurs (baisse de tension, moins d'oxygénation, inhibants ou limitant la conscience des choses - tabac, alcool, écrans,...), la capacité de récupération est faible et la “blessure”, quelle qu’elle soit, apparaît.
Les “role models”, vecteurs d’identification, sont des passeurs essentiels pour ancrer une culture du leadership féminin, simplement normale et assumée. Les dirigeantes restent encore proportionnellement trop peu nombreuses dans les médias et autres colloques. Même si la tendance évoluent, les quelques femmes à des postes clés identifiées comme telles sont souvent sur-sollicitées et sur-exposées.
Certains secteurs d’activités restent encrore très « genrés », finance, Tech, industrie lourde, infracstructures, étant particulièrement masculins.
L’accompagnement est un tremplin d’évolution vers le leadership féminin, sous réserve d’une démarche choisie et d’un engagement authentique.
Le coaching génératif favorise la prise de conscience de soi, et accompagne la levée des freins pour un changement durable. Ce temps choisi en présence d’experts permet :
- de poser un diagnostic sur soi (« état des lieux » de qui je suis à l’instant T) socle cognitif pour l’amorçage d’un changement
- de développer la compréhension des automatismes comportementaux et des obstacles qu’ils représentent
- une prise de recul par rapport à soi-même et à son environnement, qui ruisselle positivement sur les modes de communication et la socialisation
- de faciliter l’accès à l’autonomie par la découverte des motivations profondes (« désir »)
- une ré-appropriation du corps, socle de la personne
- de retrouver son alignement, une mise en cohérence globale et accès à la fluidité, voie d’accès vers sa propre identité professionnelle
- d’intégrer des valeurs et des comportements liés à un leadership féminin accompli: responsabilité, solidarité, inscription dans un temps long, sens de la performance, capacité à fédérer, à gérer l’incertitude et la complexité, à résister aux obstacles.
Des évolutions majeures ont eu lieu ces 10 dernières années avec des accélérations fulgurantes depuis 3 ans.
La société a intégré ces enjeux de diversité de genre et les barrières à faire tomber, et les évolutions règlementaires (loi Coppée-Zimmerman,loi Rixain) accompagnent le mouvement. La loi Rixain est un carrefour historique, à un moment où le principe des quotas a déjà fait ses preuves. Bien au-delà des conseils d’administration, elle impacte le pouvoir décisionnaire et opérationnel des entreprises, et va donc avoir un impact culturel global fort sur l’entreprise de demain.
Mais le plafond de verre ne doit pas se transformer en falaise de glace,
définie comme l’incitation faite parfois aux femmes, sous couvert d’une promotion, à accepter de nouvelles fonctions « glissantes » et à hauts risques. L’accompagnement volontaire et authentique d’une nouvelle génération de dirigeantes qui n’a pas bénéficié d’un entraînement historique, culturel, et de réseau, est un impératif pour conduire avec succès ce changement d'un leadership féminin et masculin pleinement partagé.
Thérèse Lemarchand
CEO Mainpaces
[1] Directrice de la chaire pour l’entrepreneuriat des femmes à Sciences-Po et Bernard Fusulier, professeur à l’Université de Louvain
[2] Aptitude à s'émouvoir facilement, à réagir trop vivement aux stimuli même très faibles, caractérisée aussi par une insuffisance de l'inhibition, une incapacité à s'adapter aux situations nouvelles, imprévues
La Préparation mentale est un entraînement qui consiste à développer les habiletés mentales et cognitives, dans l’objectif d’optimiser la performance personnelle de l'athlète tout en favorisant le plaisir de la pratique et l’autonomie. La pratique s’appuie sur des publications scientifiques de la psychologie du sport, ainsi qu’un ensemble de modèles et d’outils du coaching professionnel et d’autres pratiques d’accompagnement. La pratique recouvre la partie psychologique de la préparation d'un athlète compétiteur. Elle est de plus en plus sollicitée par les athlètes qui reconnaissent la dimension mentale comme déterminante de leur succès.
Le préparateur mental dispose de nombreux outils tels que l’imagerie mentale, les techniques de relaxation, la PNL, l'hypnose, la sophrologie, les techniques d’autosuggestion, les routines de performance, ainsi que le dialogue interne. Le travail du préparateur mental sera le plus souvent de développer certaines habiletés mentales de l'athlète, et l’entraîner à utiliser systématiquement ces techniques à l'entraînement et en compétition, de manière à optimiser leur potentiel. Le préparateur mental est traditionnellement un professionnel qui a suivi une formation STAPS à l'université, une formation de psychologie ou psychothérapie (comportementale et cognitive) spécialisé dans le sport, ou un ancien sportif de haut niveau. Depuis moins de 10 ans, certaines universités proposent des cycles supérieurs dédiés à la préparation mentale.
Grâce à cette pratique, l’athlète est capable de mieux gérer les situations de stress, d’améliorer sa concentration, de se projeter vers la réussite et de rentrer plus facilement dans un état de Flow : cet état de fluidité et de performance où la concentration est maximale et l’individu perd la notion d’effort, la notion de temps et ressent une sensation de contrôle, de perfection et d’efficacité maximale.
De manière plus générale, comme dirait Pierre Cochat, coach et préparateur mental au sein du collectif Mainpaces, la préparation mentale est extrêmement utile pour les dirigeants, car elle aide le dirigeant comme l’athlète à développer une meilleure connaissance de soi et à se préparer au mieux pour être au faîte de ses capacités au moment à enjeu voulu. Comprendre son fonctionnement ainsi que les ressources dont il ou elle dispose et ses axes de travail lui permettent d’accéder à un mieux-être global.
Les méthodes de la préparation mentale sont extrêmement efficaces en entreprise et correspondent aux besoins des fonctions à hautes responsabilités car elles permettent de mieux faire face aux situations intenses ou difficiles et prendre les décisions les plus adaptées.
Une réunion stratégique, une prise de parole en public, une négociation, une relation ou situation conflictuelle, des échéances importantes, etc. sont autant d’occasions qui peuvent être vécues comme complexes et stressantes. Le rôle de la préparation mentale est de s’entraîner à vivre l’expérience comme on aimerait la vivre par de la visualisation, afin de l’aborder positivement et en pleine possession de ses moyens.
En développant sa gestion du stress à différents niveaux, sa capacité à se relaxer et à s’activer en fonction de la situation, ou encore en améliorant ses capacités de concentration et de motivation, le dirigeant peut exprimer tout son potentiel et rayonner un état d’esprit de réussite, en vue de stimuler la performance optimale de son collectif et obtenir des résultats inégalés dans un climat adapté.
La préparation mentale peut consister à répondre à une demande précise : exemple « difficulté de gestion du stress » ou alors à développer et améliorer l’ensemble des habiletés mentales. Généralement, chaque séance de travail dure entre une heure et une heure et demie, celles-ci sont réalisées sur un thème précis en lien avec le diagnostic réalisé initialement et les objectifs du bénéficiaire. L’accompagnement se fait de manière personnalisée en fonction des besoins du bénéficiaire et du contexte.
La préparation mentale est un travail de prise de conscience et d'entraînement. L’essentiel du travail est basé sur l’échange, la mise en situation et le débriefing de situations vécues. Ce travail permet d’identifier puis modifier les ressentis, comportements et pensées négatives qui limitent la performance. À travers un nombre défini de séances le bénéficiaire va pouvoir apprendre des outils et des techniques (imagerie mentale, relaxation, discours interne, mise en place de routines…) avec l’accompagnement du professionnel. Ce dernier a pour objectif central d’amener le plus possible le bénéficiaire vers l’autonomie et le plaisir de la pratique au fur et à mesure des séances.
En fin d’accompagnement une réévaluation permet au préparateur mental et au bénéficiaire de réaliser un bilan sur l’évolution réalisée et d’ajouter des préconisations pour aller encore plus loin dans l’autonomie en renforçant l’appropriation des outils et des techniques appris à travers les séances.
Les bienfaits de la préparation mentale rassemblent ces éléments :