L'innovation, réponse aux défis de l'époque ?
Lundi 20 mars, le GIEC a publié son rapport de synthèse afin d’éclairer l’action mondiale pour limiter le changement climatique. Il va falloir innover. A tous niveaux, dans notre manière d’être, d’agir, de consommer, de produire. Dans ce grand chamboulement s’opposent régulièrement technophiles et amoureux du vivant. Mais l’innovation ne peut pas être réduite à de la technologie, c’est le moment de la questionner comme une pratique engagée – individuelle et collective - dans la quête d’une humanité vivante et créative, intégrée à son environnement.
L’innovation comme science
🗝️ Miguel Aubouy, chercheur écrivain et entrepreneur, définit l’innovation comme une science, basée sur des principes d’universalité. Dans ce modèle, l’innovation part toujours d’une observation clé, qui induit une idée clé, elle-même transformée en objet clé, chacun de ces 3 éléments ayant des attributs bien spécifiques. Son protocole permet de déployer et objectiver des démarches d’innovation.
Une observation clé comporte 3 attributs : c’est a. Un Détail, b. Singulier, c. Méprisé. Cette attention au détail, à ce qui n’est pas communément partagé, à ce qui a été considéré comme insignifiant, est une attention portée à la profondeur qui lui ouvre une dimension plus politique.
Et si pour innover dans un monde en crises et en transformation, il fallait aussi se réinventer ?
L’innovation au sens large (démarche artistique, recherche scientifique, entrepreneuriat …) requiert une rigueur, une détermination et un questionnement permanent qui renvoient l’innovateur à un questionnement sur lui-même et ses schémas de pensée.
🤩 Aller puiser à la source de notre potentiel et de notre créativité implique de s’engager profondément et de se-réinventer personnellement. Il est sans doute difficile d’innover durablement sans passer par un travail de déprogrammation - reprogrammation personnel qui peut emprunter la même voie que la démarche d’innovation : s’observer, se connaître en cherchant à éliminer les faux semblants, ses propres freins et l’ampleur de la chaîne de ses conditionnements (parentaux, familiaux, sociétaux…), reconnaître les pièges des phénomènes de projection, tenter d’apprivoiser ses biais cognitifs, repérer et déjouer les influences multiples qui éloignent de soi, peut-être aussi reconnaître et pactiser avec ses différentes identités pour ressentir sa singularité.
L’observation, la capacité associative, le sens critique, le questionnement, le recul, sont au cœur des deux approches.
Le coaching intégratif est profondément innovant
Le coaching, c'est l’art de l'observation et du questionnement. C’est détecter des signaux faibles, des détails singuliers. C’est tirer des fils qui permettent au bénéficiaire d'aborder des idées clés, et de construire un chemin vers la réalisation de soi. Le coaching part d'un point source vers un point cible, la transformation étant le cheminement innovant de la personne.
Que nous apprennent la neuro-biologie et les approches thérapeutiques ou complémentaires, dans lesquelles nous incluons l'ostéopathie, l'hypnose, les pratiques de pleine conscience et d’alignement corps-mental ? Tout d’abord que nos corps stockent des informations et nous les restituent. Que ces informations sont plus fiables que les souvenirs reconstitués par nos cerveaux hyper créatifs. Que nous estimons mieux les situations si nous croisons des informations issues des pensées, des ressentis et des comportements. Que la motivation est mouvement, que tout est contextualisé, et qu’il existe des niveaux logiques.
Croiser les pratiques pour rassembler de multiples expériences de vie en un récit unique qui nous constitue et sur lequel on peut prendre appui, constitue une base beaucoup plus large qui peut être l’objet de nombreuses libérations.
Pourquoi c'est important ?
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pour éviter de se perdre : des décisions prises à l’encontre de ce que l’on est vraiment nous fragilisent à petit feu (conflits intérieurs), nous carapacent, augmentent notre dépendance aux influences et regards extérieurs, et notre risque de chute s’ils disparaissent
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pour s’aligner : quand l’intuition d’objectif rencontre le moi profond à travers nos valeurs, nos idéaux, ce que nous avons expérimenté personnellement et dans lequel nous croyons, cela libère notre motivation, notre énergie, et notre capacité à habiter notre corps et nous accomplir
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pour révéler notre potentiel innovant, changer de regard sur l'autre, apporter au monde notre contribution unique et essentielle, cultiver notre élan vital et ressentir la joie profonde qu'il procure.
“ La conscience est l’oeil du cyclone de nos vies”. Le choc d’un idéal retrouvé peut changer le sens de nos vies, c’est ce que le Pr Bitbol appelle le choc de sens, en insistant sur l’importance de réparer les cicatrices biologiques qui entravent notre créativité pour répondre aux défis de notre époque.
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